Séances 16 & 17
synthèse des séances du confinement. rapprochement entre les rêves, le LSD, l'écriture, la photographie, dans leur acte de dévoilement
dualité du processus d'écriture : pulsion créatrice et irréductible, mais aussi excitation qui s'oppose à la sérénité que je recherche. incertitude du chemin à favoriser. je parle d'ataraxie, pas seulement comme absence de trouble, mais comme absence de pensée.
recherche de non-être, d'effacement de l'existence, qui n'est pas désirable socialement, j'en conviens. mais pas seulement socialement, réagit A. ? je refuse de répondre par l'affirmative. je ne connais pas ce qui pourrait me laisser penser ainsi. sensation de rupture de la distanciation de l'analyste. dans les jours qui suivent, colère sourde de ma part (transfert ?)
bien-être ressenti dans le temps entre un acte de sublimation et l'émergence du trouble suivant.
Séance 18
crise et repli autistique l'avant-veille. isolement physique, position fœtale, et en même temps envie de contact. la difficulté de formuler ce besoin/envie de contact contribue d'ailleurs à l'anxiété et à l'isolement. apaisement dans les gestes maternels : avoir les cheveux caressés, être prise dans les bras d'une amie. A. suggère un déficit de ces gestes dans la petite enfance. apaisement aussi par le contact avec un chaton. supports pour oublier mes propres angoisses.
A. propose la fin de la séance, mais je la relance en mentionnant la colère (sourde) éprouvée depuis la dernière séance. "on ne peut pas faire l'économie de ces manifestations." je lui reproche une subjectivité/influence dans son opposition à mon envie de non-être/moins-être. après explications, je comprends, ou pense comprendre, un acte pour ancrer la dialectique analysée/analyste, le vecteur d'une relance du dialogue.
Séance 19
hésitation dans la clôture ou non de ma série de photos d'architecture. je ne parviens pas à reconnaître quand il faut surmonter les réticences à l'expression ou bien accepter d'avoir exprimé tout ce qu'il y avait à exprimer sur le moment. temporalité de l'acte de sublimation/expression/lutte et de l'état d'équilibre/ataraxie/apaisement ; temporalité que je juge raisonnable, mais que je ne parviens pas à accepter pour autant.
contentement envisageable si je "m'abîmais" dans l'une ou l'autre période, dévoilement continuel ou ataraxie amorphe... si j'avais un absolu, et non une alternance qui me contrarie. je parle de cycle, A. renchérit en évoquant une mise en abîme. discussion dans le Lot avec d'autres explorateurs.trices de mondes intérieurs, et l'exaltation de découvrir des choses en soi, mais aussi la lassitude de voir qu'il y a toujours plus à creuser. le contact avec le LSD peut-il avoir initié ce processus sans fin ? deux faces de la même pièce (mais j'ai oublié lesquelles).