Veronika décide de mourir (2009)

Sarah Michelle Gellar atterrit dans une clinique psychiatrique après avoir avalé trop de cachets. Le début était correct malgré la généricité de la mise en scène, j'ai commencé à me poser les grandes questions du genre "où se situe l'équilibre entre chemin de croix personnel et soutien des proches ?" ou encore "à quel point la dignité d'un individu peut-elle être bafouée pour sa santé ?". Mais le film déroule son sc…

Resolution (2012)

Bel effort US pour mettre à jour les codes d'un sous-genre de l'épouvante. Si les gars avaient disposé de plus d'argent, ils auraient probablement fait parler d'eux comme It Follows deux ans plus tard ! Je vais éviter de trop en dire ; bien que le film ne joue sur aucun twist ou presque, son efficacité repose sur l'incertitude, sur le sentiment de ne pas savoir dans quoi on s'aventure... Le résultat est finalement a…

Mind Game (2004)

Mince, encore un film qui me laisse de marbre, je vais finir par croire que je les choisis exprès... J'ai à peine la motivation d'écrire quelque chose tant tout a été mieux fait ailleurs, et que le cocktail présenté ici n'est pas particulièrement séduisant. Malgré l'animation fantaisiste, on a affaire à une vision de la vie et de la mort très conservatrice. Malheureux de clamser à 20 ans parce qu'il trouve injust…

Ruined Heart: Another Lovestory Between a Criminal & a Whore (2014)

Motivé par la surprise Alipato de l'Étrange Festival, j'ai tenté le précédent film de Khavn, Ruined Heart. L'expérience reste très proche, mêmes plaisirs, mêmes légères frustrations. On sent que Khavn a mille idées qui lui traversent la tête et il les concrétise avec une efficacité que doivent envier la plupart des réalisateurs. Faut dire aussi qu'il a du bagage ; je n'avais pas conscience qu'il avait une cinquan…

Freaks - La monstrueuse parade (1932)

Moui. J'ai un peu dormi au début. Le fait que Tod Browning ait monté ce film en 1932 est proprement incroyable ; pour un public contemporain cela dit, je ne trouve pas qu'il y ait énormément à se mettre sous la dent. L'intrigue est élémentaire, et la particularité du contexte (une troupe de véritable "freaks" pour acteurs) fait appel à un voyeurisme sommaire qui me fait largement défaut. Les nanas sont siamoises, le…

Fritz le chat (1972)

Beaucoup de choses déjà dites dans le texte de Zogarok, si ce n'est que les critiques dont peut faire l'objet le personnage de Fritz me semblent tout à fait anticipées et recherchées. C'est le milieu des 60s vu avec la désillusion du début des 70s. Non seulement on raille l'échec de l'idéalisme hippie et la déconfiture du mouvement des droits civique ; période riche d'idées mais bien moins révolutionnaire qu'elle…

Metropolis (1927)

Mince, ça m'a pris de court ! Loin du Metropolis originel, le film de Rintaro se construit plutôt sur de multiples œuvres de science-fiction qui avaient déjà assimilé l'héritage de Fritz Lang. Au niveau des thématiques comme du rythme, il faut s'imaginer une fusion entre Blade Runner et Ghost in the Shell. Et j'ai l'impression que BioShock a pompé dessus à mort, que ce soit pour les épisodes à Rapture ou à Columbia …

The Adventure of Iron Pussy (2003)

Il existe des points de tension dans l’univers. Des moments de rupture, où les mutliples réalités convergent dans un paroxysme exceptionnel et, avec une explosion expiatoire, détruisent les frontières de la réalité en établissant une universalité aussi, euh, ok./ Regarder The Adventure of the Iron Pussy s’inscrit dans ce processus de découverte indescriptible, sensationnelle, aqualificative (hop une syllabe de pl…

Tu ne tueras point (2016)

Les gars, j'vais vous dire peu ou prou ce que j'avais dit après Requiem pour un massacre : est-ce que j'avais vraiment besoin d'un film de plus pour savoir que la guerre c'est atroce ? Et puis est-ce que je ne suis pas en droit de voir, derrière cet énième effort de représentation horrifique, l'orgueil d'un réalisateur qui veut montrer qu'il est capable de dégoûter dans la cour des grands ? C'est pas pour dire que c…

Irène (2009)

Irène se situe bien dans la lignée des deux autres Cavalier que j'ai eu la chance de découvrir, Vies et Le Paradis : des documentaires, dans le sens où ils filment le "réel", mais qui ne s'attachent pas moins à représenter des abstractions évasives et pourtant écrasantes, telles que la permanence arbitraire des souvenirs ou la culpabilité. Il résulte de cette tension une impression déroutante, comme si la fiction ch…

Captain Fantastic (2016)

Je râlais il y a quelques jours, comme quoi le cinéma américain ne mettait rien de neuf sur la table, que les dernières années étaient moroses pour Hollywood comme pour les auteurs moins en vue. Captain Fantastic n'a pu que me conforter dans ce point de vue. Vis à vis de l'histoire, c'est essentiellement une version familiale de Into the Wild (on y revient souvent à celui-là, ou peut-être que c'est seulement moi)…

Poesía Sin Fin (2016)

La Danza de la realidad, retour inespéré d'Alejandro Jodorowsky au cinéma après deux décennies d'obstacles financiers, voyait le réalisateur culte entamer l'adaptation de ses mémoires. Prolongement naturel de ce projet autobiographique, Poesía sin fin dresse le portrait d'un conteur qui a tourné la page des violents éclats surréalistes de son début de carrière, au profit d'un dialogue apaisé avec le spectateur. L'he…

Vies (2000)

Mince, j'ai failli rendre mon déjeuner sur la moquette de la salle 300 du Fdi. Pas classe. La dernière fois c'était devant Irréversible il y a au moins cinq ans. Pourtant il est pas du tout question d'extincteur dans Vies, c'est juste que la première vignette du docu porte sur un chirurgien ophtalmologiste, sa dernière journée au bloc... Et du coup, à côté de ça, Un chien andalou et son rasoir, c'est de la gnognotte…

Below Sea Level (2008)

Enthousiasme réservé face à ce documentaire très austère sur la forme. Le sujet intrigue, un genre de squat en plein désert où viennent "trouver abri" des "rejetés de la société". Mais en se contentant de filmer ses personnages au fil de l'eau, de capturer des moments ici et là sans plus de mise en scène et de ne garder que les plus évocateurs pour le montage final, Gianfranco Rosi reste loin de composer la réflexio…

Wallace et Gromit - Le mystère du lapin-garou (2005)

Oh, c'est sympa. Contrairement à Shaun le mouton, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup plus à se mettre sous la dent en dehors du récit, du coup le parti pris rustique ne m'a pas dérangé plus que ça. Wallace & Gromit est d'ailleurs clairement léger et inconséquent là où Shaun le mouton avait l'air de vouloir enfoncer son message vaseux (pour rappel, peu ou prou "la ville c'est caca, la campagne c'est la vie"). Il y…

The Ghost Writer (2010)

Un film d'enquête qui ne se dit pas immédiatement, exécuté avec maîtrise et retenue, avec la complicité d'acteurs au diapason, mais qui pâlit nécessairement en comparaison des réussites éclatantes de Polanski. La paranoïa délicieusement distillée rappelle Rosemary's Baby avant même que l'on comprenne tous les enjeux, mais on en vient du coup à regretter ce choix de photographie glacée, et cette trop faible gradation…

La dernière séance (1971)

Testé au hasard, c'est un raté. Qu'on ne s'y trompe pas, Peter Bogdanovich atteint à merveille le but qu'il s'était fixé, à savoir brosser le portrait d'une jeunesse condamnée à l'ennui et la solitude dans une bourgade texane quelconque, mais je me sens pas franchement concerné, je vois pas quoi en tirer... Que le mec s'abîme dans son fatalisme si ça lui chante, moi j'ai autre chose à faire. Je savais pas trop où…

Mirage de la vie (1959)

All that Heaven Allows m'avait fait croire que j'avais un penchant pour les mélos et Douglas Sirk en particulier, mais la deuxième expérience n'était pas aussi satisfaisante. Le récit de Imitation of Life semble s'attaquer à plusieurs sujets d'importance : dissolution du foyer, racisme et sexisme ordinaires, carrière vs. rencontres, famille monoparentale, salaire vs. idéalisme artistique... Mais Sirk tape tellement …

Lo and Behold, Reveries of the Connected World (2016)

Le plus récent documentaire de Werner Herzog m'a laissé sur ma faim. Organisé en une dizaine de chapitres qui traitent tour à tour de la naissance d'Internet, de harcèlement via les réseaux sociaux, d'intelligence artificielle ou encore de colonies sur Mars, Lo and Behold gambade dans un vaste panorama de problématiques technologiques contemporaines, de préoccupations mi-populaires mi-geek. Mais la disparité des …

Chance (2002)

Réalisé avec des bouts de ficelle et des potes du Whedonverse, le premier film d'Amber Benson donne corps aux éclairs de folie qu'on ne pouvait qu'imaginer dans la tête de son personnage de BtVS (Tara <3). En coloc avec James Marsters, la fille est à la fois mature et anxieuse de ne plus être jeune, libérée et toujours craintive de dépasser les bornes. Aucun truc pour maquiller la misère de budget, c'est dans l'espr…