All that Heaven Allows m'avait fait croire que j'avais un penchant pour les mélos et Douglas Sirk en particulier, mais la deuxième expérience n'était pas aussi satisfaisante. Le récit de Imitation of Life semble s'attaquer à plusieurs sujets d'importance : dissolution du foyer, racisme et sexisme ordinaires, carrière vs. rencontres, famille monoparentale, salaire vs. idéalisme artistique... Mais Sirk tape tellement à toutes les portes, et sur des sujets pas franchement inédits, qu'il n'en tire rien de substantiel. Il se voit forcé de se réfugier dans les scènes d'émotion pour donner l'impression qu'il va quelque part, mais les séquences s'enchaînent trop vite, le poids des années ne se ressent aucunement alors qu'il est essentiel pour les personnages. Résultat, des gens pleurent à l'écran sans qu'on en soit touché, et la musique omniprésente m'a même tiré quelques soupçons d'agacement sur certains passages...
Contrairement à All that Heaven Allows aussi, j'ai trouvé ici une bien-pensance latente dont je me serais bien passé. C'est bien beau de dénoncer la stupidité du racisme et de tordre le cou aux idées reçues, mais quand ensuite Sirk étale deux fois de suite son mépris pour les filles de cabaret, on a du mal à se dire qu'il fait autre chose qu'enfoncer confortablement des portes ouvertes, et qu'il rate le coche là où il pourrait apporter quelque chose. (Évidemment, je le dis avec le recul d'un spectateur des années 2010, mais je ne vais pas me reprocher de ne pas être un spectateur de 1959...)
All that Heaven Allows m'avait fait croire que j'avais un penchant pour les mélos et Douglas Sirk en particulier, mais la deuxième expérience n'était pas aussi satisfaisante. Le récit de Imitation of Life semble s'attaquer à plusieurs sujets d'importance : dissolution du foyer, racisme et sexisme ordinaires, carrière vs. rencontres, famille monoparentale, salaire vs. idéalisme artistique... Mais Sirk tape tellement à toutes les portes, et sur des sujets pas franchement inédits, qu'il n'en tire rien de substantiel. Il se voit forcé de se réfugier dans les scènes d'émotion pour donner l'impression qu'il va quelque part, mais les séquences s'enchaînent trop vite, le poids des années ne se ressent aucunement alors qu'il est essentiel pour les personnages. Résultat, des gens pleurent à l'écran sans qu'on en soit touché, et la musique omniprésente m'a même tiré quelques soupçons d'agacement sur certains passages...
Contrairement à All that Heaven Allows aussi, j'ai trouvé ici une bien-pensance latente dont je me serais bien passé. C'est bien beau de dénoncer la stupidité du racisme et de tordre le cou aux idées reçues, mais quand ensuite Sirk étale deux fois de suite son mépris pour les filles de cabaret, on a du mal à se dire qu'il fait autre chose qu'enfoncer confortablement des portes ouvertes, et qu'il rate le coche là où il pourrait apporter quelque chose. (Évidemment, je le dis avec le recul d'un spectateur des années 2010, mais je ne vais pas me reprocher de ne pas être un spectateur de 1959...)