Motivé par la surprise Alipato de l'Étrange Festival, j'ai tenté le précédent film de Khavn, Ruined Heart. L'expérience reste très proche, mêmes plaisirs, mêmes légères frustrations.
On sent que Khavn a mille idées qui lui traversent la tête et il les concrétise avec une efficacité que doivent envier la plupart des réalisateurs. Faut dire aussi qu'il a du bagage ; je n'avais pas conscience qu'il avait une cinquantaine de long-métrages à son actif depuis ses débuts il y a une vingtaine d'années. Le type vit à fond le cinéma, il est crédité pour la moitié des rôles dans la production, et son énergie est directement palpable à l'écran. C'est une qualité que je reconnais aussi à Xavier Dolan, même si ensuite, en matière de nombrilisme, lui et Khavn n'ont rien à voir.
Donc une mise en scène qui bouscule et qui détonne, et du coup la pauvreté de l'histoire donne l'impression de passer à côté d'un potentiel énorme. Un drame d'amour dont Khavn revendique complètement l'aspect générique, lui qui vise si fort à raconter "autrement" une histoire connue. Ce n'est pas du tout idiot ni mal écrit (de toute façon la narration passe bien plus par la mise en scène que par le scénario), mais avec cette démarche il pose une limite très difficile à dépasser pour le projet... Il manquait ce brin de magie qui permet notamment à WKW de me faire prendre à cœur des amours torturées. Là j'étais happé par le flux d'images et d'idées, mais pas au point d'être passionné par le film.
Motivé par la surprise Alipato de l'Étrange Festival, j'ai tenté le précédent film de Khavn, Ruined Heart. L'expérience reste très proche, mêmes plaisirs, mêmes légères frustrations.
On sent que Khavn a mille idées qui lui traversent la tête et il les concrétise avec une efficacité que doivent envier la plupart des réalisateurs. Faut dire aussi qu'il a du bagage ; je n'avais pas conscience qu'il avait une cinquantaine de long-métrages à son actif depuis ses débuts il y a une vingtaine d'années. Le type vit à fond le cinéma, il est crédité pour la moitié des rôles dans la production, et son énergie est directement palpable à l'écran. C'est une qualité que je reconnais aussi à Xavier Dolan, même si ensuite, en matière de nombrilisme, lui et Khavn n'ont rien à voir.
Donc une mise en scène qui bouscule et qui détonne, et du coup la pauvreté de l'histoire donne l'impression de passer à côté d'un potentiel énorme. Un drame d'amour dont Khavn revendique complètement l'aspect générique, lui qui vise si fort à raconter "autrement" une histoire connue. Ce n'est pas du tout idiot ni mal écrit (de toute façon la narration passe bien plus par la mise en scène que par le scénario), mais avec cette démarche il pose une limite très difficile à dépasser pour le projet... Il manquait ce brin de magie qui permet notamment à WKW de me faire prendre à cœur des amours torturées. Là j'étais happé par le flux d'images et d'idées, mais pas au point d'être passionné par le film.