Oh, c'est sympa. Contrairement à Shaun le mouton, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup plus à se mettre sous la dent en dehors du récit, du coup le parti pris rustique ne m'a pas dérangé plus que ça. Wallace & Gromit est d'ailleurs clairement léger et inconséquent là où Shaun le mouton avait l'air de vouloir enfoncer son message vaseux (pour rappel, peu ou prou "la ville c'est caca, la campagne c'est la vie").
Il y a deux aspects que je voudrais relever, qui comptent à mes yeux nettement plus que la claymation. Déjà l'usage de la langue anglaise qui, combiné à quelques touches d'humour bien de là-bas, confèrent au film un côté artisanal très attachant. Les gens qui écrivant ça sont des amoureux des mots, des tournures désuètes, des allitérations discrètes ; en français, malgré le fossé entre les langues, ça n'est pas sans me rappeler l'attitude de Bruno Podalydès. Et c'est aussi pour ça que j'ai adoré le Cyrano de Rappeneau, même si bien sûr on reste en-dessous de ce niveau de délices. L'art de la ligne qui embellit les répliques, tout en se préservant d'un lettrisme qui serait trop marqué et romprait la fluidité du scénario.
Et puis il y a la voix de Peter Sallis, nettement plus remarquable que les doublages de Ralph Fiennes ou Helena Bonham Carter. Ces deux-là s'en tirent très bien, mais comparé à un gars qui a fait ça toute sa vie, qui y a dédié sa vie... Et ça se sent, vraiment. C'est comme Roger Carel dans les Astérix les plus récents, ou même Claude Piéplu dans la dernière saison des Shadoks. Il y a le plaisir de la performance en direct, qui est comme renforcé par le passif de l'acteur, que l'on sait avoir tellement investi pour faire rire et rendre heureux un nombre incalculable de gens pendant des années. Ca ne crève pas les yeux, parce que ces gars-là ne cherchent jamais à épater la galerie et respectent leurs personnages peut-être plus qu'eux-mêmes. Mais ça se sent, et ça fait du bien.
Oh, c'est sympa. Contrairement à Shaun le mouton, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup plus à se mettre sous la dent en dehors du récit, du coup le parti pris rustique ne m'a pas dérangé plus que ça. Wallace & Gromit est d'ailleurs clairement léger et inconséquent là où Shaun le mouton avait l'air de vouloir enfoncer son message vaseux (pour rappel, peu ou prou "la ville c'est caca, la campagne c'est la vie").
Il y a deux aspects que je voudrais relever, qui comptent à mes yeux nettement plus que la claymation. Déjà l'usage de la langue anglaise qui, combiné à quelques touches d'humour bien de là-bas, confèrent au film un côté artisanal très attachant. Les gens qui écrivant ça sont des amoureux des mots, des tournures désuètes, des allitérations discrètes ; en français, malgré le fossé entre les langues, ça n'est pas sans me rappeler l'attitude de Bruno Podalydès. Et c'est aussi pour ça que j'ai adoré le Cyrano de Rappeneau, même si bien sûr on reste en-dessous de ce niveau de délices. L'art de la ligne qui embellit les répliques, tout en se préservant d'un lettrisme qui serait trop marqué et romprait la fluidité du scénario.
Et puis il y a la voix de Peter Sallis, nettement plus remarquable que les doublages de Ralph Fiennes ou Helena Bonham Carter. Ces deux-là s'en tirent très bien, mais comparé à un gars qui a fait ça toute sa vie, qui y a dédié sa vie... Et ça se sent, vraiment. C'est comme Roger Carel dans les Astérix les plus récents, ou même Claude Piéplu dans la dernière saison des Shadoks. Il y a le plaisir de la performance en direct, qui est comme renforcé par le passif de l'acteur, que l'on sait avoir tellement investi pour faire rire et rendre heureux un nombre incalculable de gens pendant des années. Ca ne crève pas les yeux, parce que ces gars-là ne cherchent jamais à épater la galerie et respectent leurs personnages peut-être plus qu'eux-mêmes. Mais ça se sent, et ça fait du bien.