Happy Feet (2006)

Bah mince, Fritz avait complètement raison. Aussi improbable que ça paraisse, il y a de quoi aimer Happy Feet de la même façon que Fury Road. Je relis ce que j'avais écrit à l'époque, et en changeant les noms et en remplaçant "hommes" par "pingouins" je tomberais vraiment pas loin. Au point que j'ai pas grand-chose à écrire, parce que ça tournerait vite au copier-coller. Tout y est, depuis la révolte anti-défaitiste…

Miami Vice - Deux flics à Miami (2006)

Je suis un peu étourdi par le fait d'avoir très rarement compris l'intrigue et ses enjeux en direct. Non que le scénario aille particulièrement vite, ni que le fond de l'histoire, une affaire assez bateau de cartel à infiltrer, soit complexe à appréhender... Le montage joue là-dedans, j'aurais du mal à le décortiquer mais il m'inspire une sensation de "never look back". Prisonnier du présent, et incapable de se p…

La grande vadrouille (1966)

Bourvil et de Funès font leurs zouaves respectifs dans une France sous occupation, qui ressemble pourtant joliment à une carte postale des années 60. On y passe un bon moment ; pas tant parce que les gags sont fins ni même franchement bien trouvés, mais plutôt parce que le scénario file une véritable veine d'aventure. Les décors explorés jouent un peu, mais c'est surtout l'alchimie entre les acteurs (le duo principa…

Gare centrale (1958)

Premier contact avec Youssef Chahine, je ne pense pas me donner la peine de réitérer l'expérience. Du néoréalisme comme faisaient les italiens, sauf que là c'est un égyptien. C'est l'histoire d'un gars méchamment frustré parce qu'une fille ne répond pas à ses avances. Un drame pas très intéressant qui suit des chemins assez balisés. Enfin, balisés pour un public actuel : nul doute que la moralité un peu trouble et l…

Léon (1994)

Pas aussi couillu que Subway, pas aussi couillon que Lucy, Leon et ses gros sabots mettent le spectateur sur des rails avec suffisamment de savoir faire et de second degré pour que ce soit pas la honte. J'avais la version longue sous la main et c'est la première fois que je voyais le film dans son intégralité ; j'imagine que les scènes additionnelles étoffent la relation entre Leon et Mathilda, quand même assez trou…

Largo Winch (2008)

Je pense écrire plus tard les motivations derrière mon abandon des notes et les alternatives que je suis en train d'adopter, mais en gros "regarde actuellement" ce sera pour dire que je n'ai pas été convaincu. Et pour Largo Winch en particulier, on est dans l'euphémisme. Je suis pas familier de l'univers original, mais si l'adaptation de Jérôme Salle lui est fidèle, alors je suis heureux de ne jamais y avoir touc…

Tout ce que le ciel permet (1955)

Impossible de s'empêcher de penser à la pub Lancôme. Dans un monde fait de diktats et de conventions, y aurait-il une autre voie ? All that Heaven Allows est sans doute la première source d'inspiration pour le Far From Heaven de Todd Haynes. Heureusement, en ce qui me concerne, l'original est bien meilleur que la copie. C'est un mélo sincère, d'une grande classe, avec des répliques incisives comme dans les bons W…

Anvil: The Story of Anvil (2008)

Si on ne m'a pas menti, Anvil était là avant Metallica, Megadeth et les autres, sauf qu'ils n'ont pas réussi à maintenir leur succès et que le temps les a lentement effacés de l'histoire des métalleux. Qu'importe : vingt-cinq ans et dix albums plus tard, ils continuent de faire de la musique ensemble, d'enregistrer quand ils ont les sous (ou quand grande soeur les a (ou quand la maison peut être à nouveau hypothéqué…

Le voyeur (1960)

"British reviews tended towards the hyperbolic in negativity. Derek Hill, reviewer of the Tribune suggested that the film should be disposed of, thrown into a sewer. Yet, in his view, its stench would remain. Len Mosley writing for the Daily Express claimed that the film is more nauseating and depressing than the leper colonies of East Pakistan, the back streets of Bombay, and the gutters of Calcutta." Haha quand…

Sonatine, mélodie mortelle (1993)

Nettement plus charmé par Sonatine que par L'été de Kikujiro. Il s'agit pourtant un peu du même film de vacances où l'avatar de Kitano, au départ engoncé par son train-train urbain, va se redécouvrir. Le fait que ça ait marché cette fois tient beaucoup à la bande-son (Joe Hisaishi y est nettement plus remarquable) et surtout au personnage principal. Je ne surprendrai sans doute personne en disant que je me projette …

La passion de Jeanne d'Arc (1928)

Tourné comme un parlant mais finalement muet du fait des limitations techniques du studio retenu, j'ai découvert La Passion de Jeanne d'Arc avec le Lamentate d'Arvo Pärt, sur un montage de trineor. Un sacré boulot (oups, blasphème) qui rend les tableaux tragiques de Dreyer encore plus marquants. Renée Falconetti crève l'écran dans son rôle de martyr, dépouillée de sa dignité par une Église qui veut lui faire conf…

Nikita (1990)

Je me disais déjà que Léon c'était du travail de boucher, sauf qu'un boucher ça sait encore découper du jambon en jolies tranches. À côté de ça, Nikita c'est de l'équarrissage. C'est la tronçonneuse que Besson, la bave aux lèvres, agite comme un maniaque pour essayer de tétaniser le spectateur sur son siège, et pour cacher l'absence du moindre intérêt derrière tout ce capharnaüm. Je me suis arrêté au milieu du deuxi…

Salaam Bombay! (1988)

Donc c'est l'histoire d'un gamin abandonné par sa famille puis par un cirque itinérant, qui arrive dans Bombay et se lie d'amitié avec un junkie ainsi qu'une fille mutique vendue à un bordel pour sa virginité. Le proxénète est violent et vicieux, les gosses des rues sont pas aimables, là le gamin vient de se faire frapper par un policier pour ensuite être balancé dans un foyer... Caméra d'or à Cannes en 1988. Ah c'e…

Le saut à la couverture (1895)

En direct du fort sympathique musée de l'Institut Lumière de Lyon. Avant que le 7ème art ne soit perverti par diverses notions de narration, il existait des court-métrages simples qui permettaient d'exprimer directement l'essentiel de l'expérience humaine, en l'occurrence le simple plaisir de sauter dans une couverture tendue par des amis complices et espiègles et... Je vais continuer la visite. xD

Ecstasy of Order: The Tetris Masters (2011)

Je sais pas pourquoi je craignais le contraire, mais c'est du même niveau de qualité que The Smash Brothers ou bien King of Kong, même si ça ne raconte pas tout à fait la même histoire. En l'occurrence la communauté Tetris est bien moins soudée que celle de Smash, et la compétition que capte le docu n'est pas non plus un affrontement de personnalités comme ça pouvait l'être dans King of Kong. Le réalisateur laisse à…

Les sentiers de la perdition (2002)

Un film-péripéties qui multiplie les facilités à tour de bras, et sans la moindre répercussion. Mendes avait amassé une poignée de statuettes avec American Beauty, et il choisit pour son film suivant de jouer l'académicien lourdingue avec un scénario rempli de coïncidences cosmiques ? Quelle pitié. "The linking of water with death... speaks of the mutability of water and links it to the uncontrollability of fate.…

L'été sans fin (1966)

Il y a cinquante ans, deux golden boys américains décident de casser la tirelire et partent faire le tour du monde à la recherche de la vague parfaite. Évacuons ça d'emblée : ils auraient mieux fait d'écouter un peu plus Martin Luther King avant de bourlinguer, parce que leur passage au Ghana est craignos de racisme et de paternalisme colonialiste. L'esprit magnanime que je suis leur accorde un passe-droit, parce qu…

Reflets dans un oeil d'or (1967)

Dans la banlieue d'une caserne militaire : un homo refoulé, un voyeur, une greluche aguicheuse, une neurasthénique... Beaucoup de foin pour montrer avec insistance que le monde est fait de névrosés et que les apparences sont trompeuses. Un peu comme pour The Misfits, John Huston se prélasse à montrer des détraqués et se la joue intello alors que son propos est assez bateau. C'est pas méchant mais ça n'apporte rien (…

La ligne rouge (1998)

Un des derniers grands films de guerre que je ne connaissais pas ; manquement réparé à l'occasion de la splendide réédition actuelle. Terrence Malick ne m'a pas toujours convaincu, que ce soit pour sa Balade Sauvage misanthrope ou son Knight of Cups maquillé de symboliques comme un camion volé. Mais The Thin Red Line, c'est à peu près parfait. Il y a quand même du mérite à parvenir à m'accrocher à mon siège penda…

Toni Erdmann (2016)

Je suis parti au bout de 1h30. Je me sentais tenu en otage par la narration. Les scènes se succèdent et se ressemblent, la fille se montre terriblement odieuse, le père essaye de lui arracher des sourires. C'est épuisant. Un peu drôle, un poil forcé, essentiellement juste, mais éreintant. Rien ne justifiait cette durée gargantuesque. La question est alors de savoir si ce qui est juste mérite qu'on y assiste. D…