Si on ne m'a pas menti, Anvil était là avant Metallica, Megadeth et les autres, sauf qu'ils n'ont pas réussi à maintenir leur succès et que le temps les a lentement effacés de l'histoire des métalleux. Qu'importe : vingt-cinq ans et dix albums plus tard, ils continuent de faire de la musique ensemble, d'enregistrer quand ils ont les sous (ou quand grande soeur les a (ou quand la maison peut être à nouveau hypothéquée)), d'espérer le succès international... Pour chaque bonne nouvelle, la réalité leur file deux gifles. Un concert dans un bar désert par-ci, un mec qui veut pas les payer par-là, des refus à répétition des studios, des engueulades, bref c'est pas mal la louze.
L'histoire est touchante, le boulot des gars est correct sans être forcément exceptionnel, et sur scène ils ont l'air d'assurer. Le docu, assez factuel, donne sincèrement envie de les voir réussir. Je savais pas si ce serait un truc bêtement élégiaque (les premiers témoignages de Slash et cie le laissaient craindre) ou une blague à la Spinal Tap ; c'est, plus simplement, une belle histoire. Où l'on sent que la cohésion du groupe, la vie de famille, et les liens avec les fans, permettent de prolonger le rêve en dépit de l'absence de succès commercial.
De là à dire que l'illusion est souhaitable, c'est un autre problème. Les gars ont l'air de passer par tellement de hauts (un peu hauts) et de bas (abyssalement bas) que je ne suis pas mécontent d'avoir des ambitions assez limitées face à la vie. Quand tu as des métalleux et leurs potes (je pense pas que ce soit un cliché que de dire qu'il s'agit de gens généralement sincères) qui témoignent avec les yeux humides et les lèvres qui tremblent, ça fout un peu le bourdon. Quant à savoir si à cinquante ans, il vaut mieux s'entêter à faire un truc qui marche moyen, ou s'engager dans quelque chose de nouveau en reniant le boulot d'une vie... j'ai pas à me prononcer sur la question, et j'en suis bien content.
Le docu a apparemment gentiment relancé leur carrière. Fort bien.
Si on ne m'a pas menti, Anvil était là avant Metallica, Megadeth et les autres, sauf qu'ils n'ont pas réussi à maintenir leur succès et que le temps les a lentement effacés de l'histoire des métalleux. Qu'importe : vingt-cinq ans et dix albums plus tard, ils continuent de faire de la musique ensemble, d'enregistrer quand ils ont les sous (ou quand grande soeur les a (ou quand la maison peut être à nouveau hypothéquée)), d'espérer le succès international... Pour chaque bonne nouvelle, la réalité leur file deux gifles. Un concert dans un bar désert par-ci, un mec qui veut pas les payer par-là, des refus à répétition des studios, des engueulades, bref c'est pas mal la louze.
L'histoire est touchante, le boulot des gars est correct sans être forcément exceptionnel, et sur scène ils ont l'air d'assurer. Le docu, assez factuel, donne sincèrement envie de les voir réussir. Je savais pas si ce serait un truc bêtement élégiaque (les premiers témoignages de Slash et cie le laissaient craindre) ou une blague à la Spinal Tap ; c'est, plus simplement, une belle histoire. Où l'on sent que la cohésion du groupe, la vie de famille, et les liens avec les fans, permettent de prolonger le rêve en dépit de l'absence de succès commercial.
De là à dire que l'illusion est souhaitable, c'est un autre problème. Les gars ont l'air de passer par tellement de hauts (un peu hauts) et de bas (abyssalement bas) que je ne suis pas mécontent d'avoir des ambitions assez limitées face à la vie. Quand tu as des métalleux et leurs potes (je pense pas que ce soit un cliché que de dire qu'il s'agit de gens généralement sincères) qui témoignent avec les yeux humides et les lèvres qui tremblent, ça fout un peu le bourdon. Quant à savoir si à cinquante ans, il vaut mieux s'entêter à faire un truc qui marche moyen, ou s'engager dans quelque chose de nouveau en reniant le boulot d'une vie... j'ai pas à me prononcer sur la question, et j'en suis bien content.
Le docu a apparemment gentiment relancé leur carrière. Fort bien.