[...] le fossé qui sépare, en termes d'encensement public, Les nouveaux chiens de garde et Fin de concession (ou Hollande, DSK, etc.), n'a rien d'un mystère. Qu'il soit trop punk, trop amer ou trop fauché, Pierre Carles ne verse pas dans les animations divertissantes et l'humour travaillé. Plus équilibré, son travail passe paradoxalement pour plus militant et plus confidentiel, parce qu'il se soucie moins de faire passer la pilule de l'information avec le rire —au fond plutôt incongru.
Ledit équilibre se voit rompu dans Un berger et deux perchés à l'Élysée, film de campagne réformé, mis à bas dans la fatigue au terme d'une centaine de remontages différents. Pour deux raisons sans doute. Déjà : une recherche de l'aval du public par le biais de projections de versions de travail incrémentales, le résultat s'alignant en conséquence sur la demande humoristique dont témoignent Les nouveaux chiens de garde et Merci patron !. Et ensuite : une caméra si proche de son sujet que l'étude vire au trublionisme et à l'affect, au détriment du projet social (c'était d'ailleurs la tare cardinale de Choron dernière).
À l'arrivée, le portrait du pyrénéen est rustique et plutôt amusant, oui. Et, dans les marges, il invite à repenser l'extrême codification du rapport médiatique à la chose politique. Cependant, de la part de Pierre Carles, j'attendais d'être informée bien plus que divertie...
J'écrivais :
Ledit équilibre se voit rompu dans Un berger et deux perchés à l'Élysée, film de campagne réformé, mis à bas dans la fatigue au terme d'une centaine de remontages différents. Pour deux raisons sans doute. Déjà : une recherche de l'aval du public par le biais de projections de versions de travail incrémentales, le résultat s'alignant en conséquence sur la demande humoristique dont témoignent Les nouveaux chiens de garde et Merci patron !. Et ensuite : une caméra si proche de son sujet que l'étude vire au trublionisme et à l'affect, au détriment du projet social (c'était d'ailleurs la tare cardinale de Choron dernière).
À l'arrivée, le portrait du pyrénéen est rustique et plutôt amusant, oui. Et, dans les marges, il invite à repenser l'extrême codification du rapport médiatique à la chose politique. Cependant, de la part de Pierre Carles, j'attendais d'être informée bien plus que divertie...