Avec trois acolytes pour l'accompagner dans la réalisation de cette nouvelle critique, Pierre Carles a dû mettre au placard l'introspection qui motivait une partie significative de Fin de concession. Dès lors, même si le documentaire se paye des journalistes de la presse écrite et de la radio, et non plus de la télévision, il rappelle fortement deux projets complétés quinze ans auparavant : le reportage Juppé, forcément... pour l'analyse de médias en période de campagne électorale, et l'enquête Pas vu, pas pris pour les joutes engagées contre un petit nombre d'éditorialistes.
Nicolas Demorand chez Libération, Maurice Szafran chez Marianne, Laurent Joffrin chez le Nouvel Obs, Jean-Michel Aphatie sur RTL... Des chroniqueurs acquis à la cause néolibérale et (surtout) à l'ordre établi, si interchangeables que toutes les portes des médias de masse leur sont ouvertes. Au fil des années, quelques têtes changent, mais le principe cardinal d'autocensure reste le même : il faut faire croire, jusqu'à parfois s'en convaincre, que la presse relaie passivement les opinions de son public. Pourtant, ne leur déplaise, ces professionnels des médias ne parlent au nom de personne d'autre qu'eux-mêmes ; ils ne sont pas récipiendaires, mais inversement, faiseurs de l'opinion.
En dehors de cette piqûre de rappel, Hollande, DSK, etc. peine à faire émerger un nouveau discours. C'est tout juste si le documentaire remarque que la critique des médias n'est plus l'apanage des sociologues : Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud et Nicolas Dupont-Aignan dénoncent tour à tour le mépris qui touche les candidat·e·s secondaires à l'écart du duel des partis historiques, avec pour conséquence l'écourtement des débats idéologiques, et l'appauvrissement de la démocratie. Cinq ans plus tard, un peu partout en Europe et outre-Atlantique, la rhétorique antisystème bat son plein.
Avec trois acolytes pour l'accompagner dans la réalisation de cette nouvelle critique, Pierre Carles a dû mettre au placard l'introspection qui motivait une partie significative de Fin de concession. Dès lors, même si le documentaire se paye des journalistes de la presse écrite et de la radio, et non plus de la télévision, il rappelle fortement deux projets complétés quinze ans auparavant : le reportage Juppé, forcément... pour l'analyse de médias en période de campagne électorale, et l'enquête Pas vu, pas pris pour les joutes engagées contre un petit nombre d'éditorialistes.
Nicolas Demorand chez Libération, Maurice Szafran chez Marianne, Laurent Joffrin chez le Nouvel Obs, Jean-Michel Aphatie sur RTL... Des chroniqueurs acquis à la cause néolibérale et (surtout) à l'ordre établi, si interchangeables que toutes les portes des médias de masse leur sont ouvertes. Au fil des années, quelques têtes changent, mais le principe cardinal d'autocensure reste le même : il faut faire croire, jusqu'à parfois s'en convaincre, que la presse relaie passivement les opinions de son public. Pourtant, ne leur déplaise, ces professionnels des médias ne parlent au nom de personne d'autre qu'eux-mêmes ; ils ne sont pas récipiendaires, mais inversement, faiseurs de l'opinion.
En dehors de cette piqûre de rappel, Hollande, DSK, etc. peine à faire émerger un nouveau discours. C'est tout juste si le documentaire remarque que la critique des médias n'est plus l'apanage des sociologues : Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud et Nicolas Dupont-Aignan dénoncent tour à tour le mépris qui touche les candidat·e·s secondaires à l'écart du duel des partis historiques, avec pour conséquence l'écourtement des débats idéologiques, et l'appauvrissement de la démocratie. Cinq ans plus tard, un peu partout en Europe et outre-Atlantique, la rhétorique antisystème bat son plein.