Motivé par les notes de mes éclaireurs, la preuve que le bouche-à-oreille peut marcher et donc que le film réussit là où il pouvait réussir. Ayant fait une grande école avec des cours d'intelligence économique et d'éthique des entreprises, la surprise n'était pas au rendez-vous, mais le docu donne des visages humains à tout ce petit théâtre, et en matière de sensibilisation ça fait le boulot.
On est dans le film partisan, qui dénonce le culte du profit et les arrangements haut placés au détriment de la stabilité de l'emploi et du respect de tous (et en particulier de ceux qui sont le moins aptes à se défendre). Mais Ruffin, directeur du journal Fakir et réalisateur du docu, a fait le choix judicieux de refuser le discours vindicatif qui, à mes yeux, pourrit l'image des syndicats. Évidemment, il ne peut pas s'empêcher de troller au détour d'une ou deux répliques, mais l'ensemble est enrobé d'un humour jamais forcé ni irrespectueux. Donc le film n'est pas partial et demande un certain recul (la rencontre avec le proche de Hollande en particulier veut un peu trop jouer avec le sentiment "tous pourris" que je soupçonne une bonne part du public d'avoir entretenu), mais ça ne l'empêche pas d'être divertissant ni pertinent.
L'effort comique est d'autant plus admirable qu'il rejette en bloc la morgue dramatique des reportages sur les sujets de société à la télé. Bien sûr, c'est un ton déjà rodé dans la presse, Fakir, le Canard, Charlie, mais c'est quelque chose qui manque cruellement au cinéma. Donc la démarche de fond est assez admirable, même si elle ne se manifeste pas via des effets de mise en scène léchés. Quant au fait que le docu serve en même temps d'outil de promo pour le journal, je suis pas gêné dans la mesure où Ruffin m'a convaincu que c'est pour faire plus de journalisme, pas pour son profit personnel. Bref, Merci Patron ! n'est pas du cinéma visuel, mais ça ne l'empêche pas de mériter sa place en salles plutôt qu'un lundi à 17h sur TF1.
Motivé par les notes de mes éclaireurs, la preuve que le bouche-à-oreille peut marcher et donc que le film réussit là où il pouvait réussir. Ayant fait une grande école avec des cours d'intelligence économique et d'éthique des entreprises, la surprise n'était pas au rendez-vous, mais le docu donne des visages humains à tout ce petit théâtre, et en matière de sensibilisation ça fait le boulot.
On est dans le film partisan, qui dénonce le culte du profit et les arrangements haut placés au détriment de la stabilité de l'emploi et du respect de tous (et en particulier de ceux qui sont le moins aptes à se défendre). Mais Ruffin, directeur du journal Fakir et réalisateur du docu, a fait le choix judicieux de refuser le discours vindicatif qui, à mes yeux, pourrit l'image des syndicats. Évidemment, il ne peut pas s'empêcher de troller au détour d'une ou deux répliques, mais l'ensemble est enrobé d'un humour jamais forcé ni irrespectueux. Donc le film n'est pas partial et demande un certain recul (la rencontre avec le proche de Hollande en particulier veut un peu trop jouer avec le sentiment "tous pourris" que je soupçonne une bonne part du public d'avoir entretenu), mais ça ne l'empêche pas d'être divertissant ni pertinent.
L'effort comique est d'autant plus admirable qu'il rejette en bloc la morgue dramatique des reportages sur les sujets de société à la télé. Bien sûr, c'est un ton déjà rodé dans la presse, Fakir, le Canard, Charlie, mais c'est quelque chose qui manque cruellement au cinéma. Donc la démarche de fond est assez admirable, même si elle ne se manifeste pas via des effets de mise en scène léchés. Quant au fait que le docu serve en même temps d'outil de promo pour le journal, je suis pas gêné dans la mesure où Ruffin m'a convaincu que c'est pour faire plus de journalisme, pas pour son profit personnel. Bref, Merci Patron ! n'est pas du cinéma visuel, mais ça ne l'empêche pas de mériter sa place en salles plutôt qu'un lundi à 17h sur TF1.