Assez similaire sur le fond à Juppé, forcément..., ce plus long documentaire relate les tentatives infructueuses de Pierre Carles en vue de faire diffuser à la télé, et de faire commenter par des journalistes, un court échange enregistré par erreur entre un ministre et un dirigeant de TF1.
L'enregistrement en lui-même, qui date d'ailleurs de 1992, ne relève pas du scoop. Il ne fait que confirmer la proximité entre pouvoir politique et médias de masse, et le double-jeu qui consiste pour les intervenants à simuler une distance entre eux dès lors que les caméras tournent (tant qu'ils en sont informés).
La force du documentaire est plutôt de montrer les obstacles qui empêchent un tel extrait d'être intégré au moindre reportage grand public, du moins sur les chaînes françaises. Le réflexe communautaire de ne froisser personne dans le milieu, non seulement les connaissances directes, mais surtout quiconque en position de pouvoir, est source d'une tension que la majorité des intéressé·e·s cherche à enterrer le plus rapidement possible.
Seul un dirigeant de France 3 admet avec bonhomie (mais quand même un brin de condescendance), d'une part la connivence entre politique et télé, et d'autre part, le caractère tabou de ce même sujet. Face aux réponses louvoyantes ou agressives des autres interviewé·e·s, on mesure ce qui constitue peut-être la source des biais médiatiques : les réticences des personnes de pouvoir à reconnaître leurs propres privilèges. Et ces dénis puérils privent la télévision d'une introspection nécessaire.
Assez similaire sur le fond à Juppé, forcément..., ce plus long documentaire relate les tentatives infructueuses de Pierre Carles en vue de faire diffuser à la télé, et de faire commenter par des journalistes, un court échange enregistré par erreur entre un ministre et un dirigeant de TF1.
L'enregistrement en lui-même, qui date d'ailleurs de 1992, ne relève pas du scoop. Il ne fait que confirmer la proximité entre pouvoir politique et médias de masse, et le double-jeu qui consiste pour les intervenants à simuler une distance entre eux dès lors que les caméras tournent (tant qu'ils en sont informés).
La force du documentaire est plutôt de montrer les obstacles qui empêchent un tel extrait d'être intégré au moindre reportage grand public, du moins sur les chaînes françaises. Le réflexe communautaire de ne froisser personne dans le milieu, non seulement les connaissances directes, mais surtout quiconque en position de pouvoir, est source d'une tension que la majorité des intéressé·e·s cherche à enterrer le plus rapidement possible.
Seul un dirigeant de France 3 admet avec bonhomie (mais quand même un brin de condescendance), d'une part la connivence entre politique et télé, et d'autre part, le caractère tabou de ce même sujet. Face aux réponses louvoyantes ou agressives des autres interviewé·e·s, on mesure ce qui constitue peut-être la source des biais médiatiques : les réticences des personnes de pouvoir à reconnaître leurs propres privilèges. Et ces dénis puérils privent la télévision d'une introspection nécessaire.