Une introduction à la fois aux études et aux méthodes de Pierre Bourdieu : déterminisme social, patriarcat (dont masculinité toxique), dissociation de l'homme et du scientifique, processus universitaire collaboratif...
Confirmant le talent de Pierre Carles à la réalisation de documentaires, cette introduction est d'autant plus pertinente qu'elle fournit en parallèle des éléments importants de critique. La caméra fait preuve de l'indiscrétion et de la patience nécessaires pour réussir à filmer, précisément (et ironiquement) en combat, Bourdieu face à ses contradictions.
J'avais déjà noté une certaine tendance aux analyses (auto)satisfaites suite à ma lecture de Les héritiers ; un problème qui trouve ici écho avec la dénonciation, dans la dernière scène de débat, de l'indépendance de la posture observante que les sociologues revendiquent fallacieusement (consciemment ou non, ce qui rappelle les précédentes déconstructions de la presse de masse menées par Pierre Carles).
Il faut s'interroger, sans complotisme, quant aux biais possibles des sociologues médiatisés (en conférence, Bourdieu déclare d'ailleurs que la vérité ne se mesure pas à l'applaudimètre... mais hésite plus tard à calmer les acclamations qui suivent son ultime intervention). Les conséquences, positives ou non, de l'activisme désintéressé (si j'ose dire) que constituent les études sur les inégalités menées par une certaine caste intellectuelle, mériteraient aussi un commentaire qui dépasse largement mes connaissances.
Une introduction à la fois aux études et aux méthodes de Pierre Bourdieu : déterminisme social, patriarcat (dont masculinité toxique), dissociation de l'homme et du scientifique, processus universitaire collaboratif...
Confirmant le talent de Pierre Carles à la réalisation de documentaires, cette introduction est d'autant plus pertinente qu'elle fournit en parallèle des éléments importants de critique. La caméra fait preuve de l'indiscrétion et de la patience nécessaires pour réussir à filmer, précisément (et ironiquement) en combat, Bourdieu face à ses contradictions.
J'avais déjà noté une certaine tendance aux analyses (auto)satisfaites suite à ma lecture de Les héritiers ; un problème qui trouve ici écho avec la dénonciation, dans la dernière scène de débat, de l'indépendance de la posture observante que les sociologues revendiquent fallacieusement (consciemment ou non, ce qui rappelle les précédentes déconstructions de la presse de masse menées par Pierre Carles).
Il faut s'interroger, sans complotisme, quant aux biais possibles des sociologues médiatisés (en conférence, Bourdieu déclare d'ailleurs que la vérité ne se mesure pas à l'applaudimètre... mais hésite plus tard à calmer les acclamations qui suivent son ultime intervention). Les conséquences, positives ou non, de l'activisme désintéressé (si j'ose dire) que constituent les études sur les inégalités menées par une certaine caste intellectuelle, mériteraient aussi un commentaire qui dépasse largement mes connaissances.