Danger travail donnait cent raisons de rejeter le salariat ; il s'agit maintenant d'en présenter les alternatives. Pierre Carles et ses complices y parviennent avec un nombre d'interventions minimal, préférant accoler divers témoignages d'individus ayant décidé de vivre en dehors des normes sociétales.
Bien que le montage les entrelace, il me semble qu'on peut distinguer deux pistes principales. La première suggère d'infiltrer et de se réapproprier les infrastructures capitalistes existantes, par le squat, le vol, le détournement des aides sociales... Autant de dénominations négatives et faussées, dès lors qu'on prend la mesure des violences humaines et des torts financiers que le marché et les états couvrent sans broncher.
L'autre piste, peu à peu privilégiée par le montage, est celle des communautés rurales. Parce que la rébellion urbaine induit toujours une dépendance et une complicité envers les moyens de production capitalistes, il paraît plus intègre et épanouissant de se détacher au maximum des rouages du marché, ce qui passe par une gestion autonome de la nourriture, de l'eau, de l'énergie et des déchets. Mais il faut pour ça « se retrousser les manches », apprendre et produire ce que la société ne daigne plus enseigner.
Loin d'un appel à la paresse, ce docu est bien plutôt un plaidoyer pour un travail sain.
Danger travail donnait cent raisons de rejeter le salariat ; il s'agit maintenant d'en présenter les alternatives. Pierre Carles et ses complices y parviennent avec un nombre d'interventions minimal, préférant accoler divers témoignages d'individus ayant décidé de vivre en dehors des normes sociétales.
Bien que le montage les entrelace, il me semble qu'on peut distinguer deux pistes principales. La première suggère d'infiltrer et de se réapproprier les infrastructures capitalistes existantes, par le squat, le vol, le détournement des aides sociales... Autant de dénominations négatives et faussées, dès lors qu'on prend la mesure des violences humaines et des torts financiers que le marché et les états couvrent sans broncher.
L'autre piste, peu à peu privilégiée par le montage, est celle des communautés rurales. Parce que la rébellion urbaine induit toujours une dépendance et une complicité envers les moyens de production capitalistes, il paraît plus intègre et épanouissant de se détacher au maximum des rouages du marché, ce qui passe par une gestion autonome de la nourriture, de l'eau, de l'énergie et des déchets. Mais il faut pour ça « se retrousser les manches », apprendre et produire ce que la société ne daigne plus enseigner.
Loin d'un appel à la paresse, ce docu est bien plutôt un plaidoyer pour un travail sain.