Les ânes ont soif, premier volet du diptyque Opération Correa consacré au président de l'Équateur de 2007 à 2017, ne déroge pas à la formule critique que Pierre Carles privilégie depuis Pas vu, pas pris : nous n'y reviendrons pas. Tout juste pourrait-on noter une certaine mauvaise foi quant à la dénonciation d'une prétendue censure française du projet de l'administration Correa, ancré à gauche, alors que les sujets de politique étrangère sont de base largement boudés par les médias de masse. Ceci étant, le fait que les journalistes interrogé·e·s louvoient autour de la question, au lieu de la rapporter à une lacune globale, rend encore plus manifeste le manque d'introspection qui touche la profession. De façon amusante, c'est au Figaro que travaille le seul reporter à s'en sortir la tête haute...
Les dernières minutes du documentaire abordent le rôle de l'État dans les médias. Correa y défend son programme de régulation, qui inclut l'interdiction de détention de médias par des institutions financières, ainsi que le partage par tiers des ondes hertziennes : un pour le public, un pour le privé, et le dernier pour les associations. Une atteinte au marché, certes, qu'il ne faudrait pas confondre avec une attaque contre la liberté d'expression. Car après tout, rien ne garantit que celle-ci soit mieux défendue par des propriétaires de groupes industriels plutôt que par un service public.
Les ânes ont soif, premier volet du diptyque Opération Correa consacré au président de l'Équateur de 2007 à 2017, ne déroge pas à la formule critique que Pierre Carles privilégie depuis Pas vu, pas pris : nous n'y reviendrons pas. Tout juste pourrait-on noter une certaine mauvaise foi quant à la dénonciation d'une prétendue censure française du projet de l'administration Correa, ancré à gauche, alors que les sujets de politique étrangère sont de base largement boudés par les médias de masse. Ceci étant, le fait que les journalistes interrogé·e·s louvoient autour de la question, au lieu de la rapporter à une lacune globale, rend encore plus manifeste le manque d'introspection qui touche la profession. De façon amusante, c'est au Figaro que travaille le seul reporter à s'en sortir la tête haute...
Les dernières minutes du documentaire abordent le rôle de l'État dans les médias. Correa y défend son programme de régulation, qui inclut l'interdiction de détention de médias par des institutions financières, ainsi que le partage par tiers des ondes hertziennes : un pour le public, un pour le privé, et le dernier pour les associations. Une atteinte au marché, certes, qu'il ne faudrait pas confondre avec une attaque contre la liberté d'expression. Car après tout, rien ne garantit que celle-ci soit mieux défendue par des propriétaires de groupes industriels plutôt que par un service public.
(à retrouver en accès libre sur le site de C-P productions)