Le premier tableau de Vane est planant, rêveur. Un corbeau qui traverse le désert, d'une oasis ruinée à la suivante. Rien ne m'appelle. Ma présence n'est requise nulle part. Je peux découvrir ce monde, à la seule échelle de ma curiosité tranquille. Aucune interface, et aucun obstacle. Le temps ralentit. Le décor se dilate. Je se dissout.
Hélas, la suite est une sortie de route, lente et inexorable. Le jeu se mue en un puzzle-platformer de plus en plus contraignant. Les leviers à actionner, d'une pauvreté ludique que la lenteur des déplacements rend particulièrement gênante, étouffent petit à petit le plaisir de la découverte. L'originalité graphique des altérations polygonales, délibérément irréalistes, se perd dans le cheminement laborieux d'une salle à la suivante.
Et, dans le même mouvement d'aliénation, l'écriture renie sa fugacité ambiante pour se focaliser sur une intrigue apocalyptique et bruyante, dont les éléments sporadiques et opaques entérinent tristement le manque de cohérence du projet...
Le premier tableau de Vane est planant, rêveur. Un corbeau qui traverse le désert, d'une oasis ruinée à la suivante. Rien ne m'appelle. Ma présence n'est requise nulle part. Je peux découvrir ce monde, à la seule échelle de ma curiosité tranquille. Aucune interface, et aucun obstacle. Le temps ralentit. Le décor se dilate. Je se dissout.
Hélas, la suite est une sortie de route, lente et inexorable. Le jeu se mue en un puzzle-platformer de plus en plus contraignant. Les leviers à actionner, d'une pauvreté ludique que la lenteur des déplacements rend particulièrement gênante, étouffent petit à petit le plaisir de la découverte. L'originalité graphique des altérations polygonales, délibérément irréalistes, se perd dans le cheminement laborieux d'une salle à la suivante.
Et, dans le même mouvement d'aliénation, l'écriture renie sa fugacité ambiante pour se focaliser sur une intrigue apocalyptique et bruyante, dont les éléments sporadiques et opaques entérinent tristement le manque de cohérence du projet...