Longtime Companion ne vole pas sa première place sur la liste SC des films parlant du sida, même si c'est évidemment très attaché à une période et une population donnée. Et par population, j'entends non seulement homosexuelle, mais aussi blanche new-yorkaise. Le film marche parce que Norman René a vécu en direct l'émergence de la maladie au cours des années 80. En dépit des éléments fictionnels, c'est un récit de première main, un retour sans pathos sur les dix années qui ont directement précédé la sortie du film (rien à voir avec la nostalgie inutile de Dallas Buyers Club), une décennie dont le souvenir reste clairement brûlant pour le réalisateur. Je ne sais pas s'il avait été dépisté avant le film, mais il est lui-même décédé de complications liées au virus six ans plus tard.
L'hédonisme et les plages laissent progressivement place aux repas entre amis proches et aux hôpitaux. On sent un resserrement inexorable, une tension, mais heureusement l'ami René a le bon sens de ne pas s'avachir dans la misère de la maladie, il continue d'accompagner diverses histoires de couple et fait preuve de légèreté aux bons moments. Rien d'impressionnant, donc, mais le récit est suffisamment sincère, équilibré, correctement interprété, pour que le film reflète efficacement son temps et permette de prendre la mesure de cette *épidémie* qui a tant troublé la génération précédente.
Longtime Companion ne vole pas sa première place sur la liste SC des films parlant du sida, même si c'est évidemment très attaché à une période et une population donnée. Et par population, j'entends non seulement homosexuelle, mais aussi blanche new-yorkaise. Le film marche parce que Norman René a vécu en direct l'émergence de la maladie au cours des années 80. En dépit des éléments fictionnels, c'est un récit de première main, un retour sans pathos sur les dix années qui ont directement précédé la sortie du film (rien à voir avec la nostalgie inutile de Dallas Buyers Club), une décennie dont le souvenir reste clairement brûlant pour le réalisateur. Je ne sais pas s'il avait été dépisté avant le film, mais il est lui-même décédé de complications liées au virus six ans plus tard.
L'hédonisme et les plages laissent progressivement place aux repas entre amis proches et aux hôpitaux. On sent un resserrement inexorable, une tension, mais heureusement l'ami René a le bon sens de ne pas s'avachir dans la misère de la maladie, il continue d'accompagner diverses histoires de couple et fait preuve de légèreté aux bons moments. Rien d'impressionnant, donc, mais le récit est suffisamment sincère, équilibré, correctement interprété, pour que le film reflète efficacement son temps et permette de prendre la mesure de cette *épidémie* qui a tant troublé la génération précédente.