Après Down Terrace et Kill List du même Ben Wheatley, la surprise face aux éléments de thriller qui s'insinuent dans le cinéma social anglais est toute relative. Contrairement aux deux précédents, Sightseers reste fidèle jusqu'au bout à sa première inspiration (la romance plutôt que les meurtres), mais c'est aussi là qu'on commence à voir les limites du procédé : en empilant les cadavres, le scénario n'en dévoile pas beaucoup plus sur les tourtereaux à l'affiche. Ca reste plutôt drôle, même quand ça n'est pas violent, mais le recours régulier à du gore guignolesque et l'épanouissement dans une immoralité crasse montrent bien que le couple principal, responsable du script, visait une légèreté inconséquente plutôt que quoi que ce soit d'ambitieux. Heureusement, leur interprétation est d'une alchimie séduisante, et puis le reste de la réal, en-dehors de quelques ralentis un peu excessifs, est au poil : belle appropriation de la lumière naturelle, jolis décors campagnards et rocailleux, et puis un accompagnement musical vraiment fun. Hâte de voir le suivant A Field in England et, au printemps en salles, High-Rise.
Après Down Terrace et Kill List du même Ben Wheatley, la surprise face aux éléments de thriller qui s'insinuent dans le cinéma social anglais est toute relative. Contrairement aux deux précédents, Sightseers reste fidèle jusqu'au bout à sa première inspiration (la romance plutôt que les meurtres), mais c'est aussi là qu'on commence à voir les limites du procédé : en empilant les cadavres, le scénario n'en dévoile pas beaucoup plus sur les tourtereaux à l'affiche. Ca reste plutôt drôle, même quand ça n'est pas violent, mais le recours régulier à du gore guignolesque et l'épanouissement dans une immoralité crasse montrent bien que le couple principal, responsable du script, visait une légèreté inconséquente plutôt que quoi que ce soit d'ambitieux. Heureusement, leur interprétation est d'une alchimie séduisante, et puis le reste de la réal, en-dehors de quelques ralentis un peu excessifs, est au poil : belle appropriation de la lumière naturelle, jolis décors campagnards et rocailleux, et puis un accompagnement musical vraiment fun. Hâte de voir le suivant A Field in England et, au printemps en salles, High-Rise.