Après un mini-cycle Orihaus, forcément, c'est pas le faible dose ludique de To the Moon qui allait me choquer. xD La narration est superbe et il y a beaucoup d'efforts dans son orchestration ; c'est un travail de mise en scène bien plus proche que d'habitude du cinéma -mais je ne vais pas répéter ce que Maratz et d'autres ont bien décrit dans leurs critiques respectives.
Je ne suis pas si gêné que ça par l'absence d'exploitation de ressources très propres au jeu vidéo. Déjà, le simple fait d'incarner un personnage, de le contrôler, est pour moi un atout émotionnel assez fort (à noter que j'ai connu quelqu'un qui pensait le contraire, qui ressentait plus d'investissement pour les personnages d'un film parce qu'il ne pouvait pas les contrôler, qu'il n'avait aucune assurance sur leur sécurité, dans les grandes lignes). Déjà ça, mais en plus c'est pas nécessairement un mal de ne pas jouer toutes les cartes du média si on a de quoi se défendre avec le reste. L'histoire de To the Moon me comble effectivement bien assez ; même si, par exemple, Brothers était plus marquant en dépit d'un récit moins travaillé.
Et donc vis-à-vis de l'histoire, oui c'est touchant et tout, et ça se permet d'être assez drôle en même temps (très à la Eternal Sunshine of the Spotless Mind), par contre je garde quand même quelques réserves. La principale ombre au tableau étant que tout cela tient du fantasme irrationnel et plutôt conservateur ; le jeu se plaît à imaginer qu'on puisse effacer nos regrets en réécrivant l'histoire, alors que pour moi la vie c'est plutôt apprendre à apprivoiser ses regrets pour qu'ils ne nous bouffent pas trop fort, ce qui est bien différent, et aussi plus sain, si j'ose dire. L'envie d'une happy end n'excuse pas tout.
Autrement, je comprends pas qu'on taise le syndrome d'Asperger comme si c'était un gros mot. Et je suis pas convaincu de l'intérêt d'une suite (même si je suis fier d'avoir vu dès le début le truc qui clochait). M'enfin, ça reste quand même une expérience très sympa.
Après un mini-cycle Orihaus, forcément, c'est pas le faible dose ludique de To the Moon qui allait me choquer. xD La narration est superbe et il y a beaucoup d'efforts dans son orchestration ; c'est un travail de mise en scène bien plus proche que d'habitude du cinéma -mais je ne vais pas répéter ce que Maratz et d'autres ont bien décrit dans leurs critiques respectives.
Je ne suis pas si gêné que ça par l'absence d'exploitation de ressources très propres au jeu vidéo. Déjà, le simple fait d'incarner un personnage, de le contrôler, est pour moi un atout émotionnel assez fort (à noter que j'ai connu quelqu'un qui pensait le contraire, qui ressentait plus d'investissement pour les personnages d'un film parce qu'il ne pouvait pas les contrôler, qu'il n'avait aucune assurance sur leur sécurité, dans les grandes lignes). Déjà ça, mais en plus c'est pas nécessairement un mal de ne pas jouer toutes les cartes du média si on a de quoi se défendre avec le reste. L'histoire de To the Moon me comble effectivement bien assez ; même si, par exemple, Brothers était plus marquant en dépit d'un récit moins travaillé.
Et donc vis-à-vis de l'histoire, oui c'est touchant et tout, et ça se permet d'être assez drôle en même temps (très à la Eternal Sunshine of the Spotless Mind), par contre je garde quand même quelques réserves. La principale ombre au tableau étant que tout cela tient du fantasme irrationnel et plutôt conservateur ; le jeu se plaît à imaginer qu'on puisse effacer nos regrets en réécrivant l'histoire, alors que pour moi la vie c'est plutôt apprendre à apprivoiser ses regrets pour qu'ils ne nous bouffent pas trop fort, ce qui est bien différent, et aussi plus sain, si j'ose dire. L'envie d'une happy end n'excuse pas tout.
Autrement, je comprends pas qu'on taise le syndrome d'Asperger comme si c'était un gros mot. Et je suis pas convaincu de l'intérêt d'une suite (même si je suis fier d'avoir vu dès le début le truc qui clochait). M'enfin, ça reste quand même une expérience très sympa.