Encore quelqu'un qui confond globalement reportage et documentaire, heureusement le sujet est assez inédit et en évolution (le tournage du film lui-même ayant sans doute pesé sur les événements auxquels on assiste) pour maintenir l'attention. C'est vraiment ça qui sauve le film en fait, le fait de voir, en direct, des gens accepter du changement, reconnaître des erreurs, ne pas se cacher derrière la honte et la peur mais chercher à aller de l'avant. Même si ça veut dire couper des super crinières de métalleux. :'(
Je ne peux pas m'empêcher de regretter tout de même que Crystal Moselle ne fasse que survoler des questions posées dans les premières minutes. Au final, l'impact de la cinéphilie sur ces garçons est montré mais jamais étudié, ça me rappelle Les Gens du Monde qui, pareil, évoquait dix mille questions mais ne trouvait jamais le temps/courage pour tenter d'y répondre. Au niveau du langage, de la pensée critique, du bonheur... Est-ce que le cinéma peut constituer un échappatoire valable, ou suffisant ? Est-ce qu'il ne peut pas agir comme un leurre ? Où se trouve la limite entre cinéphagie et auto-destruction ? Est-ce que l'indifférence face au monde extérieur est une construction qui maquille la peur ?
En s'en tenant aux faits nouveaux pour faire progresser son docu, la réalisatrice occulte toute cette approche-là, ce qui finit par laisser penser qu'on peut passer quinze ans à grandir devant des films américains et finalement en un rien de temps reconnecter avec le monde comme si de rien n'était, les seules "séquelles" restantes consistant en l'ambition de devenir réalisateur. En un sens Moselle ressemble aux garçons qui citent les films en en rejouant des scènes, sans jamais donner l'impression d'évaluer, de mettre en question ce à quoi ils ont assisté (à part avec un top 40 respectable, quoique relativement académique et exclusivement américain, mais c'est pas eux qui achetaient les VHS donc bon).
Si l'objectif était de parler de cinéphilie et pas de raconter un fait divers comme le vendent le pitch et les critiques, il y avait plus de matériel dans un biopic de Serge Daney ou même, sans me jeter trop de fleurs, dans mon parcours de cinéphile depuis une petite dizaine d'années, parti de Lost et de Saw en cachette des parents, pour arriver à l'état actuel (et que j'imagine non-conclusif) où la façon de juger des films m'intéresse souvent plus que juger les films eux-mêmes. Enfin, c'est juste un exemple.
Encore quelqu'un qui confond globalement reportage et documentaire, heureusement le sujet est assez inédit et en évolution (le tournage du film lui-même ayant sans doute pesé sur les événements auxquels on assiste) pour maintenir l'attention. C'est vraiment ça qui sauve le film en fait, le fait de voir, en direct, des gens accepter du changement, reconnaître des erreurs, ne pas se cacher derrière la honte et la peur mais chercher à aller de l'avant. Même si ça veut dire couper des super crinières de métalleux. :'(
Je ne peux pas m'empêcher de regretter tout de même que Crystal Moselle ne fasse que survoler des questions posées dans les premières minutes. Au final, l'impact de la cinéphilie sur ces garçons est montré mais jamais étudié, ça me rappelle Les Gens du Monde qui, pareil, évoquait dix mille questions mais ne trouvait jamais le temps/courage pour tenter d'y répondre. Au niveau du langage, de la pensée critique, du bonheur... Est-ce que le cinéma peut constituer un échappatoire valable, ou suffisant ? Est-ce qu'il ne peut pas agir comme un leurre ? Où se trouve la limite entre cinéphagie et auto-destruction ? Est-ce que l'indifférence face au monde extérieur est une construction qui maquille la peur ?
En s'en tenant aux faits nouveaux pour faire progresser son docu, la réalisatrice occulte toute cette approche-là, ce qui finit par laisser penser qu'on peut passer quinze ans à grandir devant des films américains et finalement en un rien de temps reconnecter avec le monde comme si de rien n'était, les seules "séquelles" restantes consistant en l'ambition de devenir réalisateur. En un sens Moselle ressemble aux garçons qui citent les films en en rejouant des scènes, sans jamais donner l'impression d'évaluer, de mettre en question ce à quoi ils ont assisté (à part avec un top 40 respectable, quoique relativement académique et exclusivement américain, mais c'est pas eux qui achetaient les VHS donc bon).
Si l'objectif était de parler de cinéphilie et pas de raconter un fait divers comme le vendent le pitch et les critiques, il y avait plus de matériel dans un biopic de Serge Daney ou même, sans me jeter trop de fleurs, dans mon parcours de cinéphile depuis une petite dizaine d'années, parti de Lost et de Saw en cachette des parents, pour arriver à l'état actuel (et que j'imagine non-conclusif) où la façon de juger des films m'intéresse souvent plus que juger les films eux-mêmes. Enfin, c'est juste un exemple.