Déprime à Taipei dans les années 80. Les gratte-ciels poussent comme des champignons pendant que les locaux assistent impuissants à l'évaporation express de leurs vies passées. Morcellement familial, dettes environnantes, étouffement émotionnel, logements désincarnés, bref c'est pas la joie. Difficile de savoir si Edward Yang, pour son deuxième film, voulait tirer l'alarme contre ce nouveau monde morose, ou simplement se faire poète du spleen urbain. Le cadrage et la photo témoignent d'une esthétique déjà mature. Le montage cisaille les personnages, mais la cohérence de la démarche n'empêche pas de priver le spectateur de points d'accroche, poussant mon indifférence jusqu'à ce que je quitte la salle. En somme, Edward Yang échoue à ce que Wong Kar-wai réussira quelques cinq ans plus tard, avec As Tears Go By et Days of Being Wild...
Déprime à Taipei dans les années 80. Les gratte-ciels poussent comme des champignons pendant que les locaux assistent impuissants à l'évaporation express de leurs vies passées. Morcellement familial, dettes environnantes, étouffement émotionnel, logements désincarnés, bref c'est pas la joie. Difficile de savoir si Edward Yang, pour son deuxième film, voulait tirer l'alarme contre ce nouveau monde morose, ou simplement se faire poète du spleen urbain. Le cadrage et la photo témoignent d'une esthétique déjà mature. Le montage cisaille les personnages, mais la cohérence de la démarche n'empêche pas de priver le spectateur de points d'accroche, poussant mon indifférence jusqu'à ce que je quitte la salle. En somme, Edward Yang échoue à ce que Wong Kar-wai réussira quelques cinq ans plus tard, avec As Tears Go By et Days of Being Wild...