Un jeune court-métrage dont les images libres évoquent Godard, dont la voix-off évoque Chris Marker. Le résultat est conforme au programme pressenti : raconter un vide intérieur fondamental. Mais je m'interroge tout de même sur le bien-fondé de cette ambition. Puisque ce vide autour duquel se définissent les personnages n'est guère plus que l'angoisse bien connue des existentialistes : n'est-il pas fallacieux de le revendiquer comme un trait de caractère ? Il s'agit d'une condition, et non d'une construction ; il me semble qu'on peut tirer une fierté de choisir, mais pas de simplement être (d'autant plus quand cette condition est universelle). Dès lors, je trouve qu'il y a une certaine vanité à observer ses tréfonds avec tant de passion. L'acte est arbitraire, et d'autant plus difficile à assumer et à entreprendre une fois consciente de cette liberté —mais enfin, il faut agir.
Un jeune court-métrage dont les images libres évoquent Godard, dont la voix-off évoque Chris Marker. Le résultat est conforme au programme pressenti : raconter un vide intérieur fondamental. Mais je m'interroge tout de même sur le bien-fondé de cette ambition. Puisque ce vide autour duquel se définissent les personnages n'est guère plus que l'angoisse bien connue des existentialistes : n'est-il pas fallacieux de le revendiquer comme un trait de caractère ? Il s'agit d'une condition, et non d'une construction ; il me semble qu'on peut tirer une fierté de choisir, mais pas de simplement être (d'autant plus quand cette condition est universelle). Dès lors, je trouve qu'il y a une certaine vanité à observer ses tréfonds avec tant de passion. L'acte est arbitraire, et d'autant plus difficile à assumer et à entreprendre une fois consciente de cette liberté —mais enfin, il faut agir.