Adaptation longtemps attendue du roman culte de Jack Kerouac, Sur la route est une déception à la hauteur des craintes des lecteurs. Propriétaire des droits d'adaptation depuis 1979, Francis Ford Coppola s'y était attaqué à plusieurs reprises, mais a finalement cédé la réalisation au brésilien Walter Salles. Le résultat n'est guère probant : si le montage possède le caractère adéquat pour refléter la frénésie que recherchent les personnages, il rend en même temps difficile de s'attacher à eux, ou même aux endroits parcourus, qui défilent les uns après les autres sans qu'aucun ne semble d'un apport quelconque au voyage. Le trio d'acteurs principaux manque aussi de conviction, fait d'autant plus cruel que les interprétations secondaires sont d'une qualité bien supérieure. Kristen Stewart (Marylou) n'est toujours pas plus capable que dans Twilight d'afficher plus d'une expression faciale et demie, et se fait logiquement écraser par Viggo Mortensen, Elisabeth Moss, Kirsten Dunst... Au premier plan, seul Garrett Hedlund (Dean) ressort honorablement —le souci étant que le récit s'articule autour de Sal. Si vous voulez suivre pendant plus de deux heures interminables des personnages qui se sentent supérieurs parce qu'ils écoutent du jazz et boivent et volent et baisent quasi-continuellement à l'écran, tombant dans les banalités et l'égocentrisme qu'ils dénoncent, libre à vous. En termes de road movie sans destination, vous apprécierez bien plus de (re)voir Into the Wild...
Une approche superficielle de la Beat Generation
Adaptation longtemps attendue du roman culte de Jack Kerouac, Sur la route est une déception à la hauteur des craintes des lecteurs. Propriétaire des droits d'adaptation depuis 1979, Francis Ford Coppola s'y était attaqué à plusieurs reprises, mais a finalement cédé la réalisation au brésilien Walter Salles. Le résultat n'est guère probant : si le montage possède le caractère adéquat pour refléter la frénésie que recherchent les personnages, il rend en même temps difficile de s'attacher à eux, ou même aux endroits parcourus, qui défilent les uns après les autres sans qu'aucun ne semble d'un apport quelconque au voyage. Le trio d'acteurs principaux manque aussi de conviction, fait d'autant plus cruel que les interprétations secondaires sont d'une qualité bien supérieure. Kristen Stewart (Marylou) n'est toujours pas plus capable que dans Twilight d'afficher plus d'une expression faciale et demie, et se fait logiquement écraser par Viggo Mortensen, Elisabeth Moss, Kirsten Dunst... Au premier plan, seul Garrett Hedlund (Dean) ressort honorablement —le souci étant que le récit s'articule autour de Sal. Si vous voulez suivre pendant plus de deux heures interminables des personnages qui se sentent supérieurs parce qu'ils écoutent du jazz et boivent et volent et baisent quasi-continuellement à l'écran, tombant dans les banalités et l'égocentrisme qu'ils dénoncent, libre à vous. En termes de road movie sans destination, vous apprécierez bien plus de (re)voir Into the Wild...