Filmer la famille, filmer les pères, les mères, les enfants : Kore-eda a prouvé son talent sur le sujet à plusieurs reprises, et Still Walking n'y fait pas exception.
Formellement, c'est juste assez original pour démontrer une créativité et une bonne maîtrise du langage visuel, sans faire de l'ombre à une histoire simple et pleine d'émotion. Unité de temps (presque) et de lieu pour une réunion de famille, visant à célébrer le souvenir du fils disparu. Beaucoup de non-dits et de passif-agressif dans les dialogues, mais équilibrés par au moins autant de tendresse et d'optimisme précautionneux face à l'avenir. Là où Nobody Knows était par moments trop insistant dans la misère, Still Walking reste modeste, crédible et attachant jusqu'à sa conclusion douce-amère.
Ce film a l'étoffe d'un classique, d'abord parce qu'il ne commet aucune erreur et est à même de toucher tout le monde, mais surtout parce qu'il vit avec son temps et met à jour les ficelles de la chronique familiale de Ozu. Grand-parents non sans vices, fils chômeur et peu sûr de lui, couple recomposé... Le tout servi avec une douceur et un lyrisme pleinement japonais. Attention par contre, la cuisine fait terriblement envie.
Filmer la famille, filmer les pères, les mères, les enfants : Kore-eda a prouvé son talent sur le sujet à plusieurs reprises, et Still Walking n'y fait pas exception.
Formellement, c'est juste assez original pour démontrer une créativité et une bonne maîtrise du langage visuel, sans faire de l'ombre à une histoire simple et pleine d'émotion. Unité de temps (presque) et de lieu pour une réunion de famille, visant à célébrer le souvenir du fils disparu. Beaucoup de non-dits et de passif-agressif dans les dialogues, mais équilibrés par au moins autant de tendresse et d'optimisme précautionneux face à l'avenir. Là où Nobody Knows était par moments trop insistant dans la misère, Still Walking reste modeste, crédible et attachant jusqu'à sa conclusion douce-amère.
Ce film a l'étoffe d'un classique, d'abord parce qu'il ne commet aucune erreur et est à même de toucher tout le monde, mais surtout parce qu'il vit avec son temps et met à jour les ficelles de la chronique familiale de Ozu. Grand-parents non sans vices, fils chômeur et peu sûr de lui, couple recomposé... Le tout servi avec une douceur et un lyrisme pleinement japonais. Attention par contre, la cuisine fait terriblement envie.