Star Wars : Épisode VIII - Les Derniers Jedi

Je comprends la controverse autour du film, qui se soucie moyennement d'émerveiller, et encore moins d'amuser. Certes, il y a quelques plans d'esthète, mais ça n'a plus rien à voir avec l'ambition de faire découvrir au public des mondes inconnus et fantaisistes. À l'image de Kylo Ren, Rian Johnson a tenté de couper les ponts avec le passé, avec les précédentes trilogies, et même avec l'épisode 7. Moins d'aventure, mais des personnages plus creusés, en conflit avec eux-mêmes —répercussion tardive de la gravité introduite par Nolan dans le cinéma de divertissement avec The Dark Knight, il y a dix ans.

Je comprends la controverse, mais dans la mesure où la morale grise du film est plus un artefact scénaristique qu'un commentaire social, et puisqu'en définitive les légendes doivent survivre (people might just need a little old-fashioned, c'était déjà la revendication du premier Captain America)... J'aurais aimé plus d'insouciance et de rêve ; espérer, plutôt que me voir expliquer en quoi l'espoir, c'est fort et important.