Avec Star Trek, onzième du nom, J.J. Abrams s'était lancé dans le pari ambitieux d'un film qui fasse à la fois office de revival, suite et reboot pour la légendaire série de science-fiction. Séduisant les critiques autant qu'une bonne part des « trekkies », le petit prodige de la SF américaine (récemment mis aux commandes d'un Star Wars VII, rappelons-le) ne suscite hélas pas de bonne surprise avec cet épisode Into Darkness. Assurément, le succès commercial sera au rendez-vous. L'intrigue, honnête, n'est pas une redite de celle qui nous a été offerte il y a cinq ans. Les effets spéciaux restent impressionnants, les enjeux, intergalactiques, et le cast, à défaut d'être intégralement de haut niveau, compte de très bons éléments —Benedict Cumberbatch en tête.
Cet opus souffre hélas du travers bien connu, dit de l'épisode deux. Le scénario manque de fraîcheur, et à force de jongler confusément avec les motivations des personnages, gâche ses propres subtilités en nous réduisant à séparer les good guys des bad guys sans se poser plus de questions. Si l'opulence est toujours de mise pour les décors, l'innovation est désormais absente. La routine se fait d'autant plus regrettablement sentir dans le rythme global du film, alternance mécanique de scènes spectaculaires et de dialogues inégaux, partagés entre des discussions d'équipage plutôt divertissantes et des dilemmes moraux manifestant d'une profondeur trop souvent artificielle.
Syndrome de l'épisode deux
Avec Star Trek, onzième du nom, J.J. Abrams s'était lancé dans le pari ambitieux d'un film qui fasse à la fois office de revival, suite et reboot pour la légendaire série de science-fiction. Séduisant les critiques autant qu'une bonne part des « trekkies », le petit prodige de la SF américaine (récemment mis aux commandes d'un Star Wars VII, rappelons-le) ne suscite hélas pas de bonne surprise avec cet épisode Into Darkness. Assurément, le succès commercial sera au rendez-vous. L'intrigue, honnête, n'est pas une redite de celle qui nous a été offerte il y a cinq ans. Les effets spéciaux restent impressionnants, les enjeux, intergalactiques, et le cast, à défaut d'être intégralement de haut niveau, compte de très bons éléments —Benedict Cumberbatch en tête.
Cet opus souffre hélas du travers bien connu, dit de l'épisode deux. Le scénario manque de fraîcheur, et à force de jongler confusément avec les motivations des personnages, gâche ses propres subtilités en nous réduisant à séparer les good guys des bad guys sans se poser plus de questions. Si l'opulence est toujours de mise pour les décors, l'innovation est désormais absente. La routine se fait d'autant plus regrettablement sentir dans le rythme global du film, alternance mécanique de scènes spectaculaires et de dialogues inégaux, partagés entre des discussions d'équipage plutôt divertissantes et des dilemmes moraux manifestant d'une profondeur trop souvent artificielle.