C'est avec une certaine tristesse que je constate que, contrairement à Donnie Darko, le second film de Richard Kelly n'était pas à la hauteur des souvenirs de l'appréciation que je lui portais quand j'étais ado. Longuet, confus (même en ayant lu les comics prequel, c'est dire), très moyennement divertissant (beaucoup de blagues potaches qui tombent à plat), le dernier tiers qui remue un peu plus sauve l'ensemble d'un marasme général. Richard Kelly avait fait sa BA en offrant à un certain nombre d'acteurs dénigrés par la profession des rôles en contre-emploi, mais qu'il s'agisse de Dwayne 'The Rock' Johnson qui s'essaie à un registre dramatique en mimant un lapin aux grands yeux écarquillés, ou Sarah Michelle Gellar dont la part de présence à l'écran est inversement proportionnelle à l'utilité de son personnage dans l'intrigue, la démarche semble forcée et improductive. Je regrette particulièrement les louches d'exposition qui, en plus de ne pas aider à la compréhension du film, étouffent le potentiel de SF mystérieuse qui faisait le charme de Donnie Darko (et aussi de The Box... dans mes souvenirs). Quant aux parallèles avec le livre de l'Apocalypse, bof bof. Par-dessus tout, DD était plein d'idées en matière de mouvements de caméra, de lumière, de montage, alors que Southland Tales ne propose aucun délice de mise en scène en-dehors d'un plan-séquence sympathique dans son dernier quart d'heure. Au final, une étrangeté cinématographique, hélas plus frustrante que sympathique.
C'est avec une certaine tristesse que je constate que, contrairement à Donnie Darko, le second film de Richard Kelly n'était pas à la hauteur des souvenirs de l'appréciation que je lui portais quand j'étais ado. Longuet, confus (même en ayant lu les comics prequel, c'est dire), très moyennement divertissant (beaucoup de blagues potaches qui tombent à plat), le dernier tiers qui remue un peu plus sauve l'ensemble d'un marasme général. Richard Kelly avait fait sa BA en offrant à un certain nombre d'acteurs dénigrés par la profession des rôles en contre-emploi, mais qu'il s'agisse de Dwayne 'The Rock' Johnson qui s'essaie à un registre dramatique en mimant un lapin aux grands yeux écarquillés, ou Sarah Michelle Gellar dont la part de présence à l'écran est inversement proportionnelle à l'utilité de son personnage dans l'intrigue, la démarche semble forcée et improductive. Je regrette particulièrement les louches d'exposition qui, en plus de ne pas aider à la compréhension du film, étouffent le potentiel de SF mystérieuse qui faisait le charme de Donnie Darko (et aussi de The Box... dans mes souvenirs). Quant aux parallèles avec le livre de l'Apocalypse, bof bof. Par-dessus tout, DD était plein d'idées en matière de mouvements de caméra, de lumière, de montage, alors que Southland Tales ne propose aucun délice de mise en scène en-dehors d'un plan-séquence sympathique dans son dernier quart d'heure. Au final, une étrangeté cinématographique, hélas plus frustrante que sympathique.