Slacker

un film de Richard Linklater (1991)

vu le 26 février 2020 au Grand Action

En fait, la persistance de Slacker ne tient pas à son défilé d'énergumènes hors normes, mais bien plutôt à l'absence de toute norme perceptible. Il suffit à Linklater de vignettes de deux ou trois minutes pour tirer toute une vie de chaque interprète. Le film persiste parce que, dans leur diversité collective et leur incomplétude individuelle, les personnages persistent dans la diégèse, au-delà de leur disparition irrévocable du récit. Dès lors, chaque apparition est un moment de gloire, une célébration, une offrande à l'oisiveté et aux rencontres.