Je n'ai jamais que moyennement accroché à la franchise 007, un peu trop guignolesque à mon goût, mais l'ère Daniel Craig me convient tout à fait. Quand j'entends que Casino Royale n'est pas "un vrai James Bond", sérieux et sans gadget, j'ai envie de dire qu'effectivement, il est meilleur que ça. Le scénario de Quantum of Solace est plus décousu, de moindre facture, mais j'apprécie suffisamment la caméra frénétique que Marc Forster a sortie d'un peu nulle part pour estimer cette suite. Engager Sam Mendes, le type derrière American Beauty, laissait rêveur quant à la volonté des producteurs de convaincre à nouveau le grand public. Mais vu qu'il a su entretenir la classe et le caractère respectifs des deux films précédents, tout en rendant hommage à un héritage de 50 ans, il me semble que le risque a plutôt bien payé.
Parvenir à mettre d'accord ceux qui râlent parce que Bond ne baise plus au milieu de diamants, avec ceux qui acclament la nouvelle profondeur des derniers films, c'est un petit exploit. Et il y a beaucoup de points positifs à retenir, qui laissent à penser que cet épisode sera retenu comme une référence solide. L'ouverture d'Adele. Le retour de Q. Les multiples références à la mythologie de la saga (l'Aston Martin, le stylo explosif, etc). Daniel Craig qui se décoince. Javier Bardem en blond décoloré totalement barré. Les enjeux assez personnels. La prise de conscience de personnages qui vieillissent. Le rythme volontairement déséquilibré.
Et puis le style, la maîtrise inattendue et l'abstraction débridée abritées tout du long, qui explosent pendant les séquences se déroulant à Shanghai puis en Ecosse. Ces seuls passages paraissent à mes yeux déjà justifier l'existence et la supériorité de ce film. De splendides gifles cinématographiques. L'épisode est autonome, et constitue bien plus qu'une brique au milieu d'une vaste saga.
Where worlds collide and days are dark
Je n'ai jamais que moyennement accroché à la franchise 007, un peu trop guignolesque à mon goût, mais l'ère Daniel Craig me convient tout à fait. Quand j'entends que Casino Royale n'est pas "un vrai James Bond", sérieux et sans gadget, j'ai envie de dire qu'effectivement, il est meilleur que ça. Le scénario de Quantum of Solace est plus décousu, de moindre facture, mais j'apprécie suffisamment la caméra frénétique que Marc Forster a sortie d'un peu nulle part pour estimer cette suite. Engager Sam Mendes, le type derrière American Beauty, laissait rêveur quant à la volonté des producteurs de convaincre à nouveau le grand public. Mais vu qu'il a su entretenir la classe et le caractère respectifs des deux films précédents, tout en rendant hommage à un héritage de 50 ans, il me semble que le risque a plutôt bien payé.
Parvenir à mettre d'accord ceux qui râlent parce que Bond ne baise plus au milieu de diamants, avec ceux qui acclament la nouvelle profondeur des derniers films, c'est un petit exploit. Et il y a beaucoup de points positifs à retenir, qui laissent à penser que cet épisode sera retenu comme une référence solide. L'ouverture d'Adele. Le retour de Q. Les multiples références à la mythologie de la saga (l'Aston Martin, le stylo explosif, etc). Daniel Craig qui se décoince. Javier Bardem en blond décoloré totalement barré. Les enjeux assez personnels. La prise de conscience de personnages qui vieillissent. Le rythme volontairement déséquilibré.
Et puis le style, la maîtrise inattendue et l'abstraction débridée abritées tout du long, qui explosent pendant les séquences se déroulant à Shanghai puis en Ecosse. Ces seuls passages paraissent à mes yeux déjà justifier l'existence et la supériorité de ce film. De splendides gifles cinématographiques. L'épisode est autonome, et constitue bien plus qu'une brique au milieu d'une vaste saga.