Sicario

Zut. Ca commençait très bien, et à défaut d'avoir un message intelligent je pensais que Villeneuve allait s'en sortir avec un film nerveux et optimisé, à la Michael Mann. Mais le ventre est mou, le scénario se perd en digressions (la vie sexuelle d'Emily Blunt, la bureaucratie tranquille de Victor Garber, les problèmes de famille de Benicio del Toro, etc.), et une fois que la machine d'action est relancée, elle est alourdie par une discussion "vigilante" qui se garde bien d'avoir la moindre originalité, le moindre impact, le moindre courage. J'avais laissé couler pour Prisoners, mais pas une deuxième fois, non. Zero Dark Thirty était trop long et n'avait pas la photo splendide de Deakins, mais Bygelow avait une honnêteté et une véracité que Villeneuve ne fait que simuler.