Sur tous les plans, c'est le grand écart entre polar et naturalisme. Le chef de police est une figure paternelle omnipotente et rassurante, mais on le voit aussi déléguer les missions, distribuer les dossiers, nourrir ses chats. Son jeune lieutenant est à la source d'une voix-off emblématique des films noirs, mais ses confessions révèlent une candeur et une foi désarmantes d'authenticité. Les effets de style photographiques (travelings, zooms, grands angles...) sont utilisés avec autant de parcimonie que d'ironie par rapport à leur pouvoir dramatique. Les plans rapprochés et champs-contrechamps des interrogatoires contrastent avec la trivialité des déplacements en voiture et l'apathie des démarches judiciaires. L'accompagnement, orchestral, n'est pourtant jamais grandiose : il reste toujours en bordure de l'image, et les instruments se succèdent poliment sans jamais se piétiner. Léon marié à Polisse. Personne ne l'avait demandée, mais la mixtion est menée avec ardeur.
Sur tous les plans, c'est le grand écart entre polar et naturalisme. Le chef de police est une figure paternelle omnipotente et rassurante, mais on le voit aussi déléguer les missions, distribuer les dossiers, nourrir ses chats. Son jeune lieutenant est à la source d'une voix-off emblématique des films noirs, mais ses confessions révèlent une candeur et une foi désarmantes d'authenticité. Les effets de style photographiques (travelings, zooms, grands angles...) sont utilisés avec autant de parcimonie que d'ironie par rapport à leur pouvoir dramatique. Les plans rapprochés et champs-contrechamps des interrogatoires contrastent avec la trivialité des déplacements en voiture et l'apathie des démarches judiciaires. L'accompagnement, orchestral, n'est pourtant jamais grandiose : il reste toujours en bordure de l'image, et les instruments se succèdent poliment sans jamais se piétiner. Léon marié à Polisse. Personne ne l'avait demandée, mais la mixtion est menée avec ardeur.