Comme dans un parc d'attractions, tous les éléments de Return of the Obra Dinn sont au service du public. Les fragments de l'histoire éclatée s'emboîtent avec un déclic assez plaisant, mais l'absence de pièces supplémentaires sonne aussi un peu faux. Il y a conflit, ici, entre l'envie de fluidifier l'expérience ludique et le besoin de caractériser les personnages. Cet équilibre précaire se retrouve dans la résolution très arbitraire des théories : la validation par groupes de trois est un compromis bancal entre, d'un côté, confirmer une à une chaque proposition, et de l'autre, refuser de transmettre l'omniscience et donner libre cours à l'incertitude. Malgré un travail de continuité exceptionnel, le jeu aurait donc bien du mal à divertir sans la bonne dose de suspension d'incrédulité accordée au représentant d'un nouveau genre. Si des prétendants lui succèdent, j'en attendrai plus de rigueur.
Comme dans un parc d'attractions, tous les éléments de Return of the Obra Dinn sont au service du public. Les fragments de l'histoire éclatée s'emboîtent avec un déclic assez plaisant, mais l'absence de pièces supplémentaires sonne aussi un peu faux. Il y a conflit, ici, entre l'envie de fluidifier l'expérience ludique et le besoin de caractériser les personnages. Cet équilibre précaire se retrouve dans la résolution très arbitraire des théories : la validation par groupes de trois est un compromis bancal entre, d'un côté, confirmer une à une chaque proposition, et de l'autre, refuser de transmettre l'omniscience et donner libre cours à l'incertitude. Malgré un travail de continuité exceptionnel, le jeu aurait donc bien du mal à divertir sans la bonne dose de suspension d'incrédulité accordée au représentant d'un nouveau genre. Si des prétendants lui succèdent, j'en attendrai plus de rigueur.