Resident Evil: Retribution

un film de Paul W.S. Anderson (2012)

vu le 28 septembre 2012 à l'UGC Les Halles

Absurde, jusqu'à valser avec l'abstraction

On aurait pu me dire qu'il s'agissait du septième Resident Evil, je l'aurais cru sans mal. Aller voir le cinquième opus de cette saga increvable était presque sûrement un bon plan : soit il était atrocement nul et j'aurais de quoi descendre un film, soit il dépassait les frontières de l'échec pour entrer dans le territoire de l'improbablement drôle. Dans les deux cas, un exutoire facile d'accès et relativement efficace. Retribution relève plutôt de la seconde catégorie : débranchez vos cerveaux et laissez-vous impressionner par l'exquise absurdité de l'ensemble.

Le scénario, se résumant à une balade dans des versions sous-marines de Tokyo, New York ou Moscou, et incluant force soldats zombies et rafales automatiques miraculeusement inoffensives, est d'une futilité follement aberrante, tout en parvenant à maintenir le minimum de cohérence pour ne pas perdre son public. Milla Jovovich et ses amies témoignent d'une plasticité oscillant entre une couverture de Vogue et le dernier Tekken, les scènes de simili-émotion indiquent une écriture sans âme exemplaire, et certains combats touchent à la quintessence de l'action grâce à la flemme des graphistes chargés des décors. Seul regret : ça manquait de mort-vivants guignolesques.