C'est ma faute aussi, si j'avais appris avant les dix premières secondes du film (douche froide) que Psycho Raman avait été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, j'aurais immédiatement compris qu'il ne s'agissait aucunement du film indien nanardesque que j'attendais un petit peu.
Du coup on nous ressort le coup du flic justicier et du criminel de bas étage qui suivent les mêmes parcours, une dialectique déjà vue mille fois ailleurs, et aussi mille fois mieux traitée. Là c'est la mort, le tueur parle de la pluie, de photos de famille, il monologue sans rien raconter de son histoire (si ce n'est que toutes ses connaissances ont dû le fuir parce que c'est le type le moins intéressant du monde). Le flic est pas plus fin, un rail par ci, un regard ténébreux par là, un coup de marteau histoire de. L'intrigue suit son fil, pépère...
Le metteur en scène est pas dégourdi non plus, on dirait qu'il se force à rester plat la plupart du temps, jusqu'à se permettre une petite fantaisie, par exemple une bande son bollywoodienne pendant que le tueur fait un petit massacre familial. Mais rentre chez toi mec, Reservoir Dogs c'était y'a 25 ans. En plus le gars fait sa mijaurée, il n'ose montrer aucune violence à l'écran, il est juste là pour se faire sélectionner dans des festivals quoi.
Il y a Jonathan Blow qui parle souvent de jeux vidéo designés pour bouffer notre temps. Zéro gratification, juste de l'addiction. En fait Psycho Raman c'est la même chose, un film qui n'a rien à raconter, rien à proposer, mais qui tente de te maintenir sur ton siège en recyclant de façon aseptisée les formules scénaristiques de grand-papa.
Moi ces films je les traite comme ils le méritent : je me casse avant la fin. C'est une tout autre affaire que Sur le Globe d'Argent, mais le résultat est le même. On me dit : "oui mais tu pourrais rater des trucs". Déjà, je pense pas qu'un metteur en scène digne d'intérêt soit capable de sacrifier une heure avec des trucs franchement nuls pour abattre des cartes fantastiques ensuite. L'amour-propre d'un artiste ça marche pas comme ça. Ensuite, s'il y a un twist vers la fin : la belle affaire. Comme le morceau bollywoodien, je crois pas une seconde que quoi que ce soit puisse racheter l'ennui global de l'expérience. Ce serait juste du cache-misère.
Voici ma nouvelle devise : "pour dormir, un lit sera toujours plus confortable qu'un fauteuil de ciné".
Quel ennui, quel vide.
C'est ma faute aussi, si j'avais appris avant les dix premières secondes du film (douche froide) que Psycho Raman avait été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, j'aurais immédiatement compris qu'il ne s'agissait aucunement du film indien nanardesque que j'attendais un petit peu.
Du coup on nous ressort le coup du flic justicier et du criminel de bas étage qui suivent les mêmes parcours, une dialectique déjà vue mille fois ailleurs, et aussi mille fois mieux traitée. Là c'est la mort, le tueur parle de la pluie, de photos de famille, il monologue sans rien raconter de son histoire (si ce n'est que toutes ses connaissances ont dû le fuir parce que c'est le type le moins intéressant du monde). Le flic est pas plus fin, un rail par ci, un regard ténébreux par là, un coup de marteau histoire de. L'intrigue suit son fil, pépère...
Le metteur en scène est pas dégourdi non plus, on dirait qu'il se force à rester plat la plupart du temps, jusqu'à se permettre une petite fantaisie, par exemple une bande son bollywoodienne pendant que le tueur fait un petit massacre familial. Mais rentre chez toi mec, Reservoir Dogs c'était y'a 25 ans. En plus le gars fait sa mijaurée, il n'ose montrer aucune violence à l'écran, il est juste là pour se faire sélectionner dans des festivals quoi.
Il y a Jonathan Blow qui parle souvent de jeux vidéo designés pour bouffer notre temps. Zéro gratification, juste de l'addiction. En fait Psycho Raman c'est la même chose, un film qui n'a rien à raconter, rien à proposer, mais qui tente de te maintenir sur ton siège en recyclant de façon aseptisée les formules scénaristiques de grand-papa.
Moi ces films je les traite comme ils le méritent : je me casse avant la fin. C'est une tout autre affaire que Sur le Globe d'Argent, mais le résultat est le même. On me dit : "oui mais tu pourrais rater des trucs". Déjà, je pense pas qu'un metteur en scène digne d'intérêt soit capable de sacrifier une heure avec des trucs franchement nuls pour abattre des cartes fantastiques ensuite. L'amour-propre d'un artiste ça marche pas comme ça. Ensuite, s'il y a un twist vers la fin : la belle affaire. Comme le morceau bollywoodien, je crois pas une seconde que quoi que ce soit puisse racheter l'ennui global de l'expérience. Ce serait juste du cache-misère.
Voici ma nouvelle devise : "pour dormir, un lit sera toujours plus confortable qu'un fauteuil de ciné".