Un travail à la fois inspiré et rigoureux autour des sciences cognitives (neuroscience, linguistique et psychologie, notamment).
Le rythme ne paye pas de mine mais ne manque pourtant ni d'originalité ni de sagacité : en organisant méthodiquement le documentaire selon cinq segments structurellement semblables (aperçu professionnel de l'intervenant, intervention personnelle puis une longue tirade scientifique), la réalisatrice s'assure que le contenu des présentations, d'autant plus dense que chaque chercheur impliqué a préparé une synthèse millimétrée pour éviter les habituelles coupes de montage, parvient le plus efficacement possible au spectateur. Quelques temps morts et incursions poétiques sont judicieusement disséminés à intervalles réguliers, afin d'aérer cet intense flux d'informations (qui excite en plus l'imagination). Bref, formellement c'est vraiment remarquable, cartésien au point que ça en devienne presque ludique à mes yeux (je m'emballe un peu, ok).
Sur le fond, c'est assez paradoxal vu que ça excite la fibre scientifique du public tout en lui demandant une suspension d'incrédulité certaine. En effet, la documentariste relie les différentes tirades avec de courts extraits de sa poésie éponyme, mélange étrange de considérations factuelles, de souvenirs brumeux et de connexions logiques aventureuses. Une gymnastique pourtant pas si éloignée de la psychanalyse et de l'analyse des rêves... C'est un "à prendre ou à laisser" proposé généreusement. Moi, j'ai pris.
Un travail à la fois inspiré et rigoureux autour des sciences cognitives (neuroscience, linguistique et psychologie, notamment).
Le rythme ne paye pas de mine mais ne manque pourtant ni d'originalité ni de sagacité : en organisant méthodiquement le documentaire selon cinq segments structurellement semblables (aperçu professionnel de l'intervenant, intervention personnelle puis une longue tirade scientifique), la réalisatrice s'assure que le contenu des présentations, d'autant plus dense que chaque chercheur impliqué a préparé une synthèse millimétrée pour éviter les habituelles coupes de montage, parvient le plus efficacement possible au spectateur. Quelques temps morts et incursions poétiques sont judicieusement disséminés à intervalles réguliers, afin d'aérer cet intense flux d'informations (qui excite en plus l'imagination). Bref, formellement c'est vraiment remarquable, cartésien au point que ça en devienne presque ludique à mes yeux (je m'emballe un peu, ok).
Sur le fond, c'est assez paradoxal vu que ça excite la fibre scientifique du public tout en lui demandant une suspension d'incrédulité certaine. En effet, la documentariste relie les différentes tirades avec de courts extraits de sa poésie éponyme, mélange étrange de considérations factuelles, de souvenirs brumeux et de connexions logiques aventureuses. Une gymnastique pourtant pas si éloignée de la psychanalyse et de l'analyse des rêves... C'est un "à prendre ou à laisser" proposé généreusement. Moi, j'ai pris.