Okja

un film de Bong Joon-ho (2017)

vu le 28 mai 2017
dans la salle Debussy, au Palais des festivals

À la question de savoir s'il est permis de faire un film militant qui puisse aussi susciter l'excitation d'un film d'aventure (quasi) familial, Bong Joon-ho ne s'attarde pas trop et fonce dans le projet tête baissée. Et ça marche plutôt bien : on suit les péripéties assez candides de la petite Mija et de son cochon-OGM, tout en se laissant égratigner par des dénonciations de greenwashing, de vénalité, de corruption, jusqu'à ce que le feeling sud-coréen méga-glauque prenne le dessus et qu'on se retrouve plongé sans possibilité de retour dans une usine cauchemardesque. Le commerce de la viande, quel que soit l'angle sous lequel on l'envisage, reste une affaire sale, qui me fait d'ailleurs culpabiliser de plus en plus.

Je ne comprenais pas ce que tout le monde trouvait à The Host ; maintenant je peux à mon tour affirmer que la réalisateur a laissé une marque importante sur le genre des films de monstre. Sinon Jake Gyllenhaal en fait des tonnes mais j'ai adoré, et j'ai envie de voir Paul Dano partout.