Je ne me suis jamais retrouvé dans Bob Dylan, et ça n'a toujours pas changé, mais grâce au docu de Scorsese, je comprends mieux la fascination qu'il a exercé sur une génération d'américains. La personnalité du chanteur, ce qu'il veut accomplir (ou plutôt : ce qu'il a besoin d'exprimer, quelles que soient les réactions de son public), est aussi longuement discuté.
Par contre, heureusement que je ne connaissais presque rien de lui, autrement je me serais sans doute vite ennuyé. Les intervenants passent leur temps à s'échanger des superlatifs, à se complimenter les uns les autres, comme dans l'essentiel des docus musicaux US (Amy, Gimme Danger, Dave Grohl, etc.)... lorsqu'ils ne sont pas en train de raconter l'histoire de tel ou tel cousin de la voisine du poète qui a discuté avec Dylan dans un bouge de New York en février 1961.
Du coup, à part pour les fans en quête d'une connaissance encyclopédique de l'artiste, je trouve la durée de 3h30 assez scandaleuse. Scorsese a vraiment abusé, il enchaîne les interviews et les extraits d'archive, sans pour autant jamais tenter de rentrer en profondeur dans son sujet. Le pire, c'est qu'il n'égrène aucun repère à son montage chronologique, il ne semble pas identifier de grands mouvements, c'est un flux ininterrompu d'information qui manque cruellement du moindre rythme. La forme se fiche complètement du fond : pour un cinéaste de cette envergure, ça dénote d'un mépris du registre documentaire pas forcément agressif, mais tout de même atterrant.
Je ne me suis jamais retrouvé dans Bob Dylan, et ça n'a toujours pas changé, mais grâce au docu de Scorsese, je comprends mieux la fascination qu'il a exercé sur une génération d'américains. La personnalité du chanteur, ce qu'il veut accomplir (ou plutôt : ce qu'il a besoin d'exprimer, quelles que soient les réactions de son public), est aussi longuement discuté.
Par contre, heureusement que je ne connaissais presque rien de lui, autrement je me serais sans doute vite ennuyé. Les intervenants passent leur temps à s'échanger des superlatifs, à se complimenter les uns les autres, comme dans l'essentiel des docus musicaux US (Amy, Gimme Danger, Dave Grohl, etc.)... lorsqu'ils ne sont pas en train de raconter l'histoire de tel ou tel cousin de la voisine du poète qui a discuté avec Dylan dans un bouge de New York en février 1961.
Du coup, à part pour les fans en quête d'une connaissance encyclopédique de l'artiste, je trouve la durée de 3h30 assez scandaleuse. Scorsese a vraiment abusé, il enchaîne les interviews et les extraits d'archive, sans pour autant jamais tenter de rentrer en profondeur dans son sujet. Le pire, c'est qu'il n'égrène aucun repère à son montage chronologique, il ne semble pas identifier de grands mouvements, c'est un flux ininterrompu d'information qui manque cruellement du moindre rythme. La forme se fiche complètement du fond : pour un cinéaste de cette envergure, ça dénote d'un mépris du registre documentaire pas forcément agressif, mais tout de même atterrant.