Night Call

un jeu de BlackMuffin, MonkeyMoon (2019)

À jeu foireux, review paresseuse.

Pastiche noir largement incohérent, sans atmosphère, qui collectionne les tropes photocopiés, mal (ré)écrits. Le défenseur civil des banlieues victime de pédophilie, intercalé entre le biohacker qui voit la matrice et la poétesse qui rentre en transe sur la banquette arrière. Comment ressentir quoi que ce soit dans une telle foire ?

Régulièrement moralisateur (dénonciation des bobo-gauchos, des chroniqueurs de droite, de la robotisation, wokeness prétentieuse...), parfois dégradant (je refuse de traiter une femme de « pute », mais le jeu ignore complètement ce choix qui me tient à cœur ??).

Gameplay creux et très faiblement interactif. Tous les indices qui te dirigent vers un des suspects, tu donnes ce nom à la fin, mais en fait c'est pas lui donc game over, tu peux recharger ta sauvegarde juste avant, tu brute-forces tous les suspects jusqu'à tomber sur celui où la flic véreuse te dit « ok c'est lui, tes indices sont béton mec ». Alors que t'avais AUCUN indice contre ce gars. Ensuite elle fait encore pression sur toi pour que tu conduises le gars dans une embuscade (??), mais tu fais un choix pas engageant et il te tire quand même dans la nuque, game over. Je pourrais recharger, mais pour quoi faire ?

Bonus : plein de fautes de français et des mots qui manquent parfois (alors que le jeu est français, cherchez l'erreur). Bonus 2 spécial je-connais-paris-alors-montre-la-moi : aucun rapport entre les lieux discutés, les courses affichées sur la carte, et les temps de trajet.

Pégase du meilleur jeu français indépendant en 2019 ? Eh bah...