Oh la mauvaise surprise. Alors que j'avais adoré les excès 80s de Friedkin et que mon admiration pour The Thing n'a fait que grandir avec le temps, j'ai failli m'endormir devant Escape From New York, un samedi en début d'après-midi. Triste.
La première demie-heure est assez séduisante, avec ses décors huileux, noir bitume, et la faune locale qui s'agite dans l'ombre comme de la vermine monstrueuse rejetée par la civilisation. Mais l'intrigue ne décolle pas, aucun propos ne prend forme, et les ficelles sont de plus en plus apparentes, autant au niveau des personnages unidimensionnels que de leur balade molle et artificielle dans les quartiers de ce New York uniforme. Malgré l'affection que je porte à Kurt Russell, son Snake Plissken s'épanche avec une badasserie de plus en plus difficile à prendre au sérieux. Et à quoi ça rime, qu'à la fois tout le monde le connaisse et qu'il tente de fuir tout le monde ?
Mon erreur est peut-être d'avoir essayé de prendre au sérieux un film introduit de façon assez sombre et monumentale, mais c'est pas de ma faute si les barbares fringués à la mode hipster-disco-grunge so 2011 attendent une heure pour envahir l'écran. La conclusion ne manque pas de classe, mais dans la mesure où la dystopie de Carpenter se ressent comme un décor d'action et jamais comme une réflexion, c'est difficile de la voir autrement qu'assez naïve et vaine. Reste alors un seul plaisir indéniable et immédiat : la musique composée par le réalisateur.
Oh la mauvaise surprise. Alors que j'avais adoré les excès 80s de Friedkin et que mon admiration pour The Thing n'a fait que grandir avec le temps, j'ai failli m'endormir devant Escape From New York, un samedi en début d'après-midi. Triste.
La première demie-heure est assez séduisante, avec ses décors huileux, noir bitume, et la faune locale qui s'agite dans l'ombre comme de la vermine monstrueuse rejetée par la civilisation. Mais l'intrigue ne décolle pas, aucun propos ne prend forme, et les ficelles sont de plus en plus apparentes, autant au niveau des personnages unidimensionnels que de leur balade molle et artificielle dans les quartiers de ce New York uniforme. Malgré l'affection que je porte à Kurt Russell, son Snake Plissken s'épanche avec une badasserie de plus en plus difficile à prendre au sérieux. Et à quoi ça rime, qu'à la fois tout le monde le connaisse et qu'il tente de fuir tout le monde ?
Mon erreur est peut-être d'avoir essayé de prendre au sérieux un film introduit de façon assez sombre et monumentale, mais c'est pas de ma faute si les barbares fringués à la mode hipster-disco-grunge so 2011 attendent une heure pour envahir l'écran. La conclusion ne manque pas de classe, mais dans la mesure où la dystopie de Carpenter se ressent comme un décor d'action et jamais comme une réflexion, c'est difficile de la voir autrement qu'assez naïve et vaine. Reste alors un seul plaisir indéniable et immédiat : la musique composée par le réalisateur.