Lovely Bones

The Lovely Bones

un film de Peter Jackson (2009)

Non, non, non, ça va pas être possible. Il en faut pas mal pour tuer ma curiosité mais Peter Jackson m'a donné envie d'arrêter au bout d'un quart d'heure. J'avais même pas fini mon apéro quoi. C'est lourd, dégoulinant, sans la moindre subtilité. Les plans lumineux sur la petite fille aux yeux azurs, la petite musique au piano inquiétante, le méchant pédophile filmé dans l'ombre et qui rit sous cape... Blergh.

J'ai un peu continué en espérant qu'il y aurait un retournement quelque part, mais lorsque la démarche d'un réalisateur c'est de te faire patienter pour savoir quand et comment une gosse va être assassinée, tu te doutes que ça va être mission impossible pour se relever. Et effectivement la suite n'est pas moins pénible. L'esthétique du paradis de la gamine (déjà que le concept de paradis est rarement exploité de façon dégourdie au cinéma) est épuisant, toutes les lumières qui brillent dans tous les sens, de la surproduction à la louche... Non vraiment, c'est imbuvable. Trois quarts d'heure, j'arrête là.

J'ai lu que le grand méchant vicieux finissait par claquer par accident. C'est le même genre de connerie que la fin de The Revenant : c'est le beurre et l'argent du beurre, le metteur en scène populiste qui répond à l'appel de la violence mais surtout sans que ça entache la gentille famille parfaite. Pitoyable.

Donc stop, et puis je vais manger devant un autre film qui, j'espère, me prendra un peu moins pour un attardé.