Love Hunters

Hounds of Love

un film de Ben Young (2016)

vu le 13 juillet 2017
au Max Linder Panorama

J'ai appris à suivre à l'aveugle bon nombre de recos de Fritz. Beaucoup de belles surprises à l'arrivée, mais on ne se retrouve pas du tout sur Hounds of Love. Tant pis, ça fait partie du jeu. Enfin tout de même, je reste dubitatif face à son appréciation, vu qu'on partage une même allergie à l'auteurisation des films de genre, et que Ben Young met complètement les pieds dans le plat à ce niveau...

Le ralenti de la scène d'introduction est excitant, mais il y a de quoi vite déchanter, le procédé étant utilisé pendant au moins un quart de la durée du long-métrage ! À l'exception d'une poignée de gros plans patauds, la mise en scène n'ose pas faire preuve de caractère. Le scénario se déroule, la séquestrée pleure et hurle, les tortionnaires sont mieux écrits que d'habitude mais ça reste loin d'une étude de personnages intéressante, la plupart des clichés du genre sont déballés, jusqu'à un pseudo-twist de fausse piste franchement ridicule. Le sommet de la honte, c'est quand Ben Young se réfugie dans l'ellipse pour ne pas tourner une scène d'horreur qui aurait pu être centrale, et opte du coup pour un panorama à l'hélico d'une forêt verdoyante, sur fond de guitare indie des chaumières et lens flare en bonus. Non, vraiment non.

J'espérais un Martyrs, mais ça n'en avait ni l'intensité, ni l'originalité, ni la cinéphilie...