Little Big Man tient plus de la farce absurde que du western. Ici, les aventuriers sont perdus au sein des étendues désertiques majestueuses ; leur insignifiance farfelue crache sur le silence des terres qu'ils parcourent. Dustin Hoffman est ballotté d'un personnage à l'autre sans parvenir à exercer aucun contrôle sur sa vie. Indien d'adoption, commerçant rangé, muletier de garnison, charlatan rigolard, soiffard en phase terminale, tout y passe. Elle désarçonne, c'est certain, mais il ne faut pas s'offusquer de la ligne mouvante entre le drame horrible et la comédie inconséquente, car c'est ce que le film propose de plus étrange, travaillé et précieux. Les décors changent, les époques aussi ; le Little Big Man n'appartient à nulle part, mais peut-être appartient-il aux hommes qu'il croise sur sa route ? À qui il donne et reprend un peu de son être, à chaque nouvelle rencontre incongrue ?
Little Big Man tient plus de la farce absurde que du western. Ici, les aventuriers sont perdus au sein des étendues désertiques majestueuses ; leur insignifiance farfelue crache sur le silence des terres qu'ils parcourent. Dustin Hoffman est ballotté d'un personnage à l'autre sans parvenir à exercer aucun contrôle sur sa vie. Indien d'adoption, commerçant rangé, muletier de garnison, charlatan rigolard, soiffard en phase terminale, tout y passe. Elle désarçonne, c'est certain, mais il ne faut pas s'offusquer de la ligne mouvante entre le drame horrible et la comédie inconséquente, car c'est ce que le film propose de plus étrange, travaillé et précieux. Les décors changent, les époques aussi ; le Little Big Man n'appartient à nulle part, mais peut-être appartient-il aux hommes qu'il croise sur sa route ? À qui il donne et reprend un peu de son être, à chaque nouvelle rencontre incongrue ?