Je n'osais pas m'enfermer dans une salle avec De l'autre côté de l'espoir, mais je voulais tout de même vérifier qu'Aki Kaurismäki ne me parlait pas. C'est chose faite avec L'Homme sans passé, histoire douce-amère d'un quadra amnésique, qui cache sa vacuité derrière un manichéisme naïf propre à séduire les festivaliers (le système social est indifférent et cruel mais les damnés de la terre se serrent les coudes et organisent des guinguettes, youpi), ainsi qu'une micro-pointe d'humour acide qui ne ferait même pas rigoler un smiley.
Les décors équilibrés aux couleurs douces et sombres, les plans statiques et les interprétations silencieuses et millimétrées dénotent d'une originalité certaine, mais l'esprit général, entre absolus moraux et pessimisme mal assumé, me paraît presque aussi perdu et faux qu'avec l'horrible Au Hasard Balthazar de Bresson. Un cinéma trop absorbé par ses préoccupations esthétiques pour s'apercevoir de l'artificialité de sa gentillesse et de son propre ennui.
Je n'osais pas m'enfermer dans une salle avec De l'autre côté de l'espoir, mais je voulais tout de même vérifier qu'Aki Kaurismäki ne me parlait pas. C'est chose faite avec L'Homme sans passé, histoire douce-amère d'un quadra amnésique, qui cache sa vacuité derrière un manichéisme naïf propre à séduire les festivaliers (le système social est indifférent et cruel mais les damnés de la terre se serrent les coudes et organisent des guinguettes, youpi), ainsi qu'une micro-pointe d'humour acide qui ne ferait même pas rigoler un smiley.
Les décors équilibrés aux couleurs douces et sombres, les plans statiques et les interprétations silencieuses et millimétrées dénotent d'une originalité certaine, mais l'esprit général, entre absolus moraux et pessimisme mal assumé, me paraît presque aussi perdu et faux qu'avec l'horrible Au Hasard Balthazar de Bresson. Un cinéma trop absorbé par ses préoccupations esthétiques pour s'apercevoir de l'artificialité de sa gentillesse et de son propre ennui.