Je venais pour asseoir ma découverte des dialogues de Michel Audiard, quelques mois après Un singe en hiver, et j'ai été servie. Son argot, trop démonstratif dans le premier quart d'heure, s'équilibre ensuite grâce à son travail sur les chutes. Avec un montage et un cadrage d'une qualité que je n'attendais pas pour du ciné français des années 60, et puis une brochette d'acteurs de premier plan, on comprend sans mal que Les Tontons Flingueurs ait tant d'admirateurs. Et quelle scène de beuverie...!
Il faut noter tout de même que le héros campé par Lino Ventura est un sacré réac, défenseur de l'Ordre du c'était-mieux-avant, et dans sa mise en scène Lautner a plutôt tendance à lui apporter son aval. Aujourd'hui, il est difficile d'imaginer en tête d'affiche (et encore moins dans un film à succès) un quarantenaire aussi décomplexé dans sa bougonnerie et son aversion du hip, du cool, du swag.
Je venais pour asseoir ma découverte des dialogues de Michel Audiard, quelques mois après Un singe en hiver, et j'ai été servie. Son argot, trop démonstratif dans le premier quart d'heure, s'équilibre ensuite grâce à son travail sur les chutes. Avec un montage et un cadrage d'une qualité que je n'attendais pas pour du ciné français des années 60, et puis une brochette d'acteurs de premier plan, on comprend sans mal que Les Tontons Flingueurs ait tant d'admirateurs. Et quelle scène de beuverie...!
Il faut noter tout de même que le héros campé par Lino Ventura est un sacré réac, défenseur de l'Ordre du c'était-mieux-avant, et dans sa mise en scène Lautner a plutôt tendance à lui apporter son aval. Aujourd'hui, il est difficile d'imaginer en tête d'affiche (et encore moins dans un film à succès) un quarantenaire aussi décomplexé dans sa bougonnerie et son aversion du hip, du cool, du swag.