Je m'aperçois que je n'avais jamais vu un seul Téchiné. Ou alors si, dans la mesure où c'est pas très caractérisé par rapport au reste du cinéma français. Les Roseaux sauvages met en scène un carré amoureux d'adolescents provinciaux, sur fond de conflit franco-algérien. Ils se découvrent, ils se cherchent, ils hésitent, se renient, s'affirment, sexuellement, politiquement, socialement. Les familles respectives sont tout juste représentées ; les expériences de ces quatre-là appartiennent à eux et à eux seuls, au point même que dans leurs interactions on sente souvent un égocentrisme marqué, et bien peu d'altruisme. Sur la représentation de l'adolescence en tant que période troublée, j'approuve, mais les personnages de Téchiné sont presque trop conscients de leurs conditions, trop occupés à se demander comment vivre maintenant et plus tard, il manque une dimension spontanée à leurs gestes. D'ailleurs ça se ressent au niveau du script : passée grossièrement la première demi-heure d'exposition, les relations patinent, peinent à avancer. Vu que la mise en scène, quoique correcte, n'est pas mémorable (le film a été produit à budget réduit pour la télé, à la base), j'ai fini par m'ennuyer. Les garçons de vingt ans en slip n'ont hélas pas su sauver l'affaire.
Je m'aperçois que je n'avais jamais vu un seul Téchiné. Ou alors si, dans la mesure où c'est pas très caractérisé par rapport au reste du cinéma français. Les Roseaux sauvages met en scène un carré amoureux d'adolescents provinciaux, sur fond de conflit franco-algérien. Ils se découvrent, ils se cherchent, ils hésitent, se renient, s'affirment, sexuellement, politiquement, socialement. Les familles respectives sont tout juste représentées ; les expériences de ces quatre-là appartiennent à eux et à eux seuls, au point même que dans leurs interactions on sente souvent un égocentrisme marqué, et bien peu d'altruisme. Sur la représentation de l'adolescence en tant que période troublée, j'approuve, mais les personnages de Téchiné sont presque trop conscients de leurs conditions, trop occupés à se demander comment vivre maintenant et plus tard, il manque une dimension spontanée à leurs gestes. D'ailleurs ça se ressent au niveau du script : passée grossièrement la première demi-heure d'exposition, les relations patinent, peinent à avancer. Vu que la mise en scène, quoique correcte, n'est pas mémorable (le film a été produit à budget réduit pour la télé, à la base), j'ai fini par m'ennuyer. Les garçons de vingt ans en slip n'ont hélas pas su sauver l'affaire.