Gondry avait signé un autre petit documentaire intime avant Conversation animée avec Noam Chomsky, et fort heureusement celui-ci n'était pas aussi visuellement atroce. La raison la plus évidente étant que L'Épine dans le cœur parle de sa tante et de son cousin qu'il a connus et qu'il aime, et pas d'un philosophe/linguiste/historien qu'il admire éperdument mais auquel il ne comprend rien (de son propre aveu).
De là à dire que le docu est intéressant, c'est un pas que je ne franchirais pas. On m'a fait remarquer que je manquais d'empathie en général, et c'est au moins juste vis-à-vis de ce film : quand Gondry parcourt les Cévennes avec sa tante, à la recherche des écoles dans lesquelles elle a pu enseigner trente, quarante ans plus tôt, je suis moins tenté de m'attendrir devant cette tranche de vie très digne mais anecdotique, que de sortir de la salle pour passer un coup de fil à ma vraie tata.
Mon intérêt réservé est exacerbé par l'absence quasi complète de cahier des charges. On voit bien que Gondry a voulu se faire plaisir, ainsi qu'à ses proches, en tournant ce documentaire qui allait fouiller un peu dans le passé, célébrer une vie dédiée aux autres, et démêler des affaires de famille qui moisissaient doucement depuis des années. Sa démarche est spontanée et sincère au possible, et la mise en scène est un peu inventive sans être invasive, mais ça ne rattrape pas un tel éparpillement des pistes, une quasi absence de progression, et une position beaucoup trop proche par rapports aux sujets/personnages -en tout cas pas de mon point de vue de spectateur non apparenté à Gondry.
En fait c'est bien simple, L'Épine dans le cœur est une très jolie vidéo de famille, distribuée au monde entier. À chaque sensibilité d'évaluer la compatibilité de ces deux dimensions.
Gondry avait signé un autre petit documentaire intime avant Conversation animée avec Noam Chomsky, et fort heureusement celui-ci n'était pas aussi visuellement atroce. La raison la plus évidente étant que L'Épine dans le cœur parle de sa tante et de son cousin qu'il a connus et qu'il aime, et pas d'un philosophe/linguiste/historien qu'il admire éperdument mais auquel il ne comprend rien (de son propre aveu).
De là à dire que le docu est intéressant, c'est un pas que je ne franchirais pas. On m'a fait remarquer que je manquais d'empathie en général, et c'est au moins juste vis-à-vis de ce film : quand Gondry parcourt les Cévennes avec sa tante, à la recherche des écoles dans lesquelles elle a pu enseigner trente, quarante ans plus tôt, je suis moins tenté de m'attendrir devant cette tranche de vie très digne mais anecdotique, que de sortir de la salle pour passer un coup de fil à ma vraie tata.
Mon intérêt réservé est exacerbé par l'absence quasi complète de cahier des charges. On voit bien que Gondry a voulu se faire plaisir, ainsi qu'à ses proches, en tournant ce documentaire qui allait fouiller un peu dans le passé, célébrer une vie dédiée aux autres, et démêler des affaires de famille qui moisissaient doucement depuis des années. Sa démarche est spontanée et sincère au possible, et la mise en scène est un peu inventive sans être invasive, mais ça ne rattrape pas un tel éparpillement des pistes, une quasi absence de progression, et une position beaucoup trop proche par rapports aux sujets/personnages -en tout cas pas de mon point de vue de spectateur non apparenté à Gondry.
En fait c'est bien simple, L'Épine dans le cœur est une très jolie vidéo de famille, distribuée au monde entier. À chaque sensibilité d'évaluer la compatibilité de ces deux dimensions.