J'ai eu la peur de ma vie en voyant le film démarrer exactement au point où, de dégoût, je venais d'abandonner Platoon... Heureusement la suite s'avérait toute autre, et si j'ai eu un peu moins la peur de ma vie ensuite, c'était quand même glaçant dans le montage, les décors, la cinématographie et les effets spéciaux. Beaucoup de clins d'indices narratifs disséminés d'un bout à l'autre du film, parfois aussi dans les dialogues, selon une esthétique indubitablement teintée d'onirisme, ce qui contribue à la paranoïa ambiante.
De l'horreur que Carpenter n'aurait pas reniée, plus proche dans sa mise en oeuvre des errances psychédéliques d'Alan Parker, avec de vrais efforts pour casser les codes et proposer à nouveau au public usé (enfin, je parle de moi) un sentiment grisant de menace omniprésente. Cette peur primaire, ce côté obscur du trip, j'ai depuis longtemps l'impression d'en subir occasionnellement les mêmes flashs irl, et c'est aussi inquiétant (sans aucune ironie) qu'exaltant.
Les spectateurs traumatisés par les projections test ont motivé la production à faire des coupes d'une vingtaine de minutes parmi les plus dérangeantes, dans le dernier tiers du film ; on sent d'ailleurs que le rythme s'assouplit après la scène intense de l'hôpital. Je ne sais pas si je les aurais bien vécues, mais je ne peux pas m'empêcher de regretter ne pas pouvoir les expérimenter...
J'ai eu la peur de ma vie en voyant le film démarrer exactement au point où, de dégoût, je venais d'abandonner Platoon... Heureusement la suite s'avérait toute autre, et si j'ai eu un peu moins la peur de ma vie ensuite, c'était quand même glaçant dans le montage, les décors, la cinématographie et les effets spéciaux. Beaucoup de clins d'indices narratifs disséminés d'un bout à l'autre du film, parfois aussi dans les dialogues, selon une esthétique indubitablement teintée d'onirisme, ce qui contribue à la paranoïa ambiante.
De l'horreur que Carpenter n'aurait pas reniée, plus proche dans sa mise en oeuvre des errances psychédéliques d'Alan Parker, avec de vrais efforts pour casser les codes et proposer à nouveau au public usé (enfin, je parle de moi) un sentiment grisant de menace omniprésente. Cette peur primaire, ce côté obscur du trip, j'ai depuis longtemps l'impression d'en subir occasionnellement les mêmes flashs irl, et c'est aussi inquiétant (sans aucune ironie) qu'exaltant.
Les spectateurs traumatisés par les projections test ont motivé la production à faire des coupes d'une vingtaine de minutes parmi les plus dérangeantes, dans le dernier tiers du film ; on sent d'ailleurs que le rythme s'assouplit après la scène intense de l'hôpital. Je ne sais pas si je les aurais bien vécues, mais je ne peux pas m'empêcher de regretter ne pas pouvoir les expérimenter...