Rohmer cherche à rafraîchir son cinéma en laissant ses actrices improviser la majorité de leurs dialogues, mais l'exercice de style tourne plutôt creux. Le rayon vert montre le réel d'une fille un peu dépressive mais aussi imbue d'elle-même, refusant de reconnaître (encore moins de dépasser) ses propres appréhensions, rejetant puérilement son indécision sentimentale sur l'interprétation de signaux arbitraires (un valet de cœur par-ci, un coucher de soleil par-là), transformés en prédictions autoréalisatrices.
Si je suis un peu dure, c'est que la mise en scène du film, aussi transparente que le permet la nécessité d'un rythme narratif, offre peu à juger en dehors de son personnage principal. Je m'interroge alors, avec la même prudence qui guide mes propres créations, sur l'intérêt et la dignité d'un portrait qui n'est qu'une adaptation tronquée de la réalité.
Rohmer cherche à rafraîchir son cinéma en laissant ses actrices improviser la majorité de leurs dialogues, mais l'exercice de style tourne plutôt creux. Le rayon vert montre le réel d'une fille un peu dépressive mais aussi imbue d'elle-même, refusant de reconnaître (encore moins de dépasser) ses propres appréhensions, rejetant puérilement son indécision sentimentale sur l'interprétation de signaux arbitraires (un valet de cœur par-ci, un coucher de soleil par-là), transformés en prédictions autoréalisatrices.
Si je suis un peu dure, c'est que la mise en scène du film, aussi transparente que le permet la nécessité d'un rythme narratif, offre peu à juger en dehors de son personnage principal. Je m'interroge alors, avec la même prudence qui guide mes propres créations, sur l'intérêt et la dignité d'un portrait qui n'est qu'une adaptation tronquée de la réalité.