John Boorman est décidément un excellent conteur, mais ça lui joue ici quelques tours. Point Blank est une relecture inspirée du film noir dans une Californie poisseuse, mais le scénario peine à ralentir ses rebondissements en vue d'expliquer pourquoi on suit un Lee Marvin crispé, pourquoi on devrait s'attacher à lui. Bien que les multiples décors nourrissent une atmosphère à la fois urbaine, exotique et inquiétante, les surprises et le mystère de la première demi-heure s'étiolent et se changent en des péripéties plutôt plaisantes, mais que je ne peux m'empêcher de trouver assez creuses. Enfin j'ai du mal à ne pas comparer le film avec The Long Goodbye de Robert Altman, qui a l'avantage d'avoir été tourné après le Summer of Love, avec tout ce que ça implique de désillusion morale assumée.
John Boorman est décidément un excellent conteur, mais ça lui joue ici quelques tours. Point Blank est une relecture inspirée du film noir dans une Californie poisseuse, mais le scénario peine à ralentir ses rebondissements en vue d'expliquer pourquoi on suit un Lee Marvin crispé, pourquoi on devrait s'attacher à lui. Bien que les multiples décors nourrissent une atmosphère à la fois urbaine, exotique et inquiétante, les surprises et le mystère de la première demi-heure s'étiolent et se changent en des péripéties plutôt plaisantes, mais que je ne peux m'empêcher de trouver assez creuses. Enfin j'ai du mal à ne pas comparer le film avec The Long Goodbye de Robert Altman, qui a l'avantage d'avoir été tourné après le Summer of Love, avec tout ce que ça implique de désillusion morale assumée.