Le vénérable Jorge l'explique vers la fin du film : le rire tue la peur, et la peur tue la foi. Jean-Jacques Annaud est ainsi très conscient de ce qu'il accomplit dans son adaptation, en mettant en scène Sean Connery comme un Sherlock facétieux dans une abbaye franciscaine (à moins que ce ne soit une boîte gay médiévale). Il veut amuser, il veut divertir, mais il le fait hélas aux dépens de l'atmosphère roman gothique (certes anachronique, mais ça fonctionne pas trop mal) que sa photo et ses décors font pourtant surnager.
La première heure est pleine de dialogues poussifs entre l'enquêteur et son disciple, les moines sont clownesques, les indices appuyés... Et pourtant le mystère qui se développe tente vraiment de se nourrir d'un malaise chez le spectateur. Dans son second acte, le scénario a un peu moins le cul entre deux chaises, mais le mal est fait, et la résolution assez elliptique entérine la petite déception de l'aventure. Il y avait du potentiel pour faire de l'horreur envoûtante, mais quand on essaye en même temps de jouer à Benjamin Gates, forcément ça capote.
Le vénérable Jorge l'explique vers la fin du film : le rire tue la peur, et la peur tue la foi. Jean-Jacques Annaud est ainsi très conscient de ce qu'il accomplit dans son adaptation, en mettant en scène Sean Connery comme un Sherlock facétieux dans une abbaye franciscaine (à moins que ce ne soit une boîte gay médiévale). Il veut amuser, il veut divertir, mais il le fait hélas aux dépens de l'atmosphère roman gothique (certes anachronique, mais ça fonctionne pas trop mal) que sa photo et ses décors font pourtant surnager.
La première heure est pleine de dialogues poussifs entre l'enquêteur et son disciple, les moines sont clownesques, les indices appuyés... Et pourtant le mystère qui se développe tente vraiment de se nourrir d'un malaise chez le spectateur. Dans son second acte, le scénario a un peu moins le cul entre deux chaises, mais le mal est fait, et la résolution assez elliptique entérine la petite déception de l'aventure. Il y avait du potentiel pour faire de l'horreur envoûtante, mais quand on essaye en même temps de jouer à Benjamin Gates, forcément ça capote.