Dupontel, Poelvoorde, Brigitte Fontaine (mythique) et les réalisateurs à l'origine de Groland... L'équipe suffisait à annoncer un film acide, surchargé d'humour noir. Surprise, celui-ci est primé à Cannes, dans la section Un Certain Regard, là où le festival réunit une sélection peu conventionnelle, plutôt hors-circuit. C'est qu'une certaine ambition est manifestée, et assez bien mise en œuvre : construire un film punk, dans le fond autant que dans la forme, qui ne soit pas complètement anarchique et imbuvable.
Du coup, le succès ne se mesure pas au nombre de rires suscités, mais à tous les passages qui causent malaise et font se remettre en question. La dé-normalisation progressive du personnage de Dupontel et l'approche visuelle de la zone commerciale, érigée en temple consommatoire, feront douter de leurs repères ceux ouverts à la réflexion. Reste que les limites du mouvement punk se retrouvent dans le film, presque fatalement condamné à ne pas convaincre d'un bout à l'autre.
Une bataille sincère et perdue d'avance
Dupontel, Poelvoorde, Brigitte Fontaine (mythique) et les réalisateurs à l'origine de Groland... L'équipe suffisait à annoncer un film acide, surchargé d'humour noir. Surprise, celui-ci est primé à Cannes, dans la section Un Certain Regard, là où le festival réunit une sélection peu conventionnelle, plutôt hors-circuit. C'est qu'une certaine ambition est manifestée, et assez bien mise en œuvre : construire un film punk, dans le fond autant que dans la forme, qui ne soit pas complètement anarchique et imbuvable.
Du coup, le succès ne se mesure pas au nombre de rires suscités, mais à tous les passages qui causent malaise et font se remettre en question. La dé-normalisation progressive du personnage de Dupontel et l'approche visuelle de la zone commerciale, érigée en temple consommatoire, feront douter de leurs repères ceux ouverts à la réflexion. Reste que les limites du mouvement punk se retrouvent dans le film, presque fatalement condamné à ne pas convaincre d'un bout à l'autre.